jeudi 12 décembre 2013

Incursion en terre intellectuelle

Il y a des rencontres qui peuvent changer une personne.
Bonne élève et curieuse, j'ai pourtant longtemps manqué des références culturelles qu'on ne trouve pas dans les manuels scolaires.
Un jour ma route a croisé celle de Séverine et durant 3 ans je l'ai accompagnée dans ses projets d'action culturelle. A ses côtés j'ai ingurgité toute une vie de spectacle vivant, des Hamlet de 3 heures, mêmes pas mal, des spectacles de danse contemporaine, même pas peur, du jeune public dès 18 mois parce qu'il faut former l'esprit tôt.
Pendant quelques années j'ai un peu délaissé tout cela, je me suis concentrée sur d'autres choses, beaucoup plus futiles, mais j'ai fait en sorte avec V. de lui donner très tôt le goût des spectacles. Un peu notre caution culturelle familiale.
Pour notre arrivée à Nantes, on a reçu de nos amis une carte 5 spectacles au Lieu Unique. J'ai donc redécouvert les joies d'une programmation de scène nationale, comme à la belle époque.
Ainsi donc nous voilà jeudi soir, délocalisés au Grand T, dans un coin de Nantes qu'on ne connaît pas encore.
A l'intérieur il fait chaud, c'est déjà ça. On découvre que notre spectacle est en anglais surtitré et dure 2h45 avec entracte. Oui, on aime le challenge nous.
Je scrute le public, j'imagine que je suis entourée de profs, que forcément ça vote à gauche. Je n'ai jamais peur des clichés. Je me dis aussi que je suis crevée et risque de m'endormir.
Ça commence. Township Stories. Immédiatement accrochée, mieux qu'un bon film.
A la fin quand tout le monde se lève pour applaudir, je ressens le frisson que j'ai souvent dans les émotions collectives, dans les bonnes ondes partagées et j'ai les yeux qui s'embuent.
Je repense à Séverine, à tout ce qu'elle m'a appris.
Vivement le prochain spectacle. Cela fait drôlement du bien une petite incursion en terre intellectuelle.




PS: la vie est pleine de coïncidences.
En sortant du spectacle dont l'histoire se passe en Afrique du Sud, on apprend la mort de Mandela. Weird non?
Et sinon, amis parisiens, ça se joue à la Villette ce soir, oui, dans notre Villette, pour un énième clin d'oeil Paris-Nantes.

lundi 25 novembre 2013

A bicyclette

A quel moment sent-on qu'on a basculé dans l'après?
Un été un peu entre deux, avec des hauts et des bas, la tête ici, le cœur encore à Paris, une rentrée en fanfare et des weekends qui s'enchaînent autour de nos amis de là-bas venus nous voir ici. On commençait à se dire qu'il était temps de prendre un peu plus racine à Nantes.
La semaine dernière nous avons reçu localement. Et c'était très chouette.
Puis, alors que je rentrais de déplacement, franchir le panneau Naoned m'a apporté un petit sourire en coin avec le sentiment de rentrer à la maison, enfin.
Samedi midi nous avons emmené ma sœur et son amoureux déjeuner chez Emporio Guiducci. C'était la 2eme fois pour nous et c'était toujours aussi bon. On est resté un peu parler avec la patronne et ça fait du bien d'être un peu moins anonyme.
On a visité une jolie maison, qui sera peut-être la bonne, preuve que je me projette un peu plus ici désormais.
Et enfin, après d'agréables moments en famille, nous sommes allés faire un saut chez des copains de classe de V.
C'est pas grand chose un goûter. Pourtant j'avais l'impression de retrouver comme une petite vie de quartier, tous les trois, à toute allure, dans les premiers froids de Novembre, à bicyclette.





Et sinon Emporio Guidicci c'est comment?
Pour 15€ on boit un verre d'un excellent vin, on savoure de vraies antipasti et on mange les pasta du jour dans une sauce divine. Pour finir en beauté, on déguste un excellent café romain, torréfié dans la famille de la patronne et on accompagne ça de douceurs maison qui fleurent bon l'Italie.
Pour 15€, samedi midi compris, oui, vous avez bien lu.
Non, je n'ai pas d'action mais je reviendrai c'est certain.


jeudi 14 novembre 2013

Une femme girafe

En ce moment j'ai des tracas.
Je ne veux pas faire de cet espace la tribune de mes ennuis mais il y a pourtant il y des choses qui méritent qu'on les partage.
A 34 ans j'ai acquis une certaine lucidité sur moi-même, mes plus et mes moins, mes forces et mes faiblesses, un vrai SWOT dans ma tête. Et si toutefois la tentation de mettre un mouchoir sur mes défauts me venait à l'esprit, je croise souvent sur ma route des langues désarmantes de franchise qui me rappellent combien... j'ai l'implantation basse.
Pourtant ce ne sont pas les propos d'un coiffeur qui ont forcé ma lucidité ce matin mais Facebook. J'ai toujours en contact une fille d'une agence avec qui je bossais et qui porte désormais le carré flou, comme beaucoup de filles en ce moment finalement. 
Et là je constate que SON carré, sans être court, ne touche pas le col de son trench. Chose totalement IMPOSSIBLE chez moi, à moins de couper mon carré jusqu'aux oreilles.
Car non, je n'ai pas l'implantation basse, je n'ai tout simplement pas de cou. 
Une tête oui, bien remplie sans doute, posée négligemment sur les épaules, que je possède heureusement par deux. 
Une tête, deux épaules mais pas de cou. Signe révélateur d'une ascendance prolétaire qui n'avait pas à se soucier de son port de tête? Certainement.
La fille sans cou.
Il m'a fallu du temps pour comprendre pourquoi la queue de cheval ne m'allait pas du tout, pourquoi j'ai le carré qui rebique mais jamais le beau carré flou, pourquoi la coupe Rachel en 1998 ne fonctionnait pas sur moi.
Aujourd'hui je sais et je fais avec. Parfois ça m'ennuie, parfois j'aimerais que cela change, parfois j'aimerais que ce vieux contact Facebook ou une parole malheureuse arrête de me rappeler que jamais je ne serai une femme girafe.




dimanche 3 novembre 2013

Le plus vieux métier du monde

Le manifeste des 343 salauds.
Le dandy que j'admirais presque dans sa période 99 Francs, en partie parce que je pensais que mon entrée dans le royaume de la com faisait de nous des buddy, sent un peu le rance aujourd'hui même si il a gardé le sens de la formule
Une auditrice de France Inter faisait justement remarquer que non, le plus vieux métier du monde n'est pas pute, mais chasseur cueilleur. Elle encourageait donc Beigbeder à changer de vocation puisque le maintien des savoirs ancestraux lui tenait tant à coeur.
J'ai donc suivi le conseil de cette inconnue qui me fit sourire.
Au menu du weekend, du vrai, de l'authentique.
Un retour aux sources dans les bois pour cueillir des châtaignes à défaut de champignons. Châtaignes que l'on a mangées grillées autour du feu.
Ce matin, on s'est mis en route de bonne heure pour retourner à la Bernerie en Retz. Les plages, discutables pour la baignade, offrent à marée basse des huitres à profusion. On avait l'air un peu gauche à ne pas savoir exactement si nos gestes étaient les bons tout en glanant quelques conseils auprès des autochtones.
Au déjeuner, j'ai reconnu la satisfaction d'un lointain ancêtre dans l'oeil de F. A 2 reprises, il avait réussi à nourrir les siens, juste en s'adonnant aux joies du, véritable, plus vieux métier du monde.








mardi 29 octobre 2013

Le menu best of

Peut-être est-ce le fait du changement d'heure. 
Peut-être s'agit-il d'une phase post-traumatique classique.
Toujours est-il que j'ai eu un sérieux coup de mou.
Mes copines me manquaient, ne plus vraiment se sentir concernée par les newsletters du Fooding m'agaçait, même le Elle et Télérama ont failli avoir raison de moi avec leur suggestions devenues inaccessibles.
Quand ce rdv de dernière minute s'est imposé, je n'ai pas rechigné.
Hop hop hop je saute dans le train.
Je me paye même le luxe de marcher un peu avant de m'engouffrer dans le métro.
Je retrouve cette rue bruyante et familière que j'ai si souvent arpentée. Coïncidence, j'y croise Parrain et W. J'aime les petits clins d'oeil de là-haut.
Direction rue du Nil. Je jette un oeil à la queue du Frenchie to go. Ça c'est fait. Je continue un peu plus loin chez Thai Silk pour un dej remember the times avec une Juju qui me raconte qu'elle est amoureuse. 
Rdv fini, je saute dans un taxi. Entre les 2 rives, un arc-en-ciel. Je suis vraiment gâtée aujourd'hui.
De retour à Nantes je passe un coup de fil à The copine, j'apprends que nous serons bientôt rejoints à Nantes par d'autres qu'on aime beaucoup.
En rentrant, dans ma tête ça allait mieux.
J'avais besoin de ça, de belles rencontres, des bonnes nouvelles, un arc-en-ciel, un Paris qui m'offrait en express un menu best-of.







vendredi 18 octobre 2013

J'ai eu 20 ans

Ecole, bureau, réunion, penser aux prochaines vacances, réunion, encore réunion.
Filer à l'anglaise un peu plut tôt pour avoir le temps de faire un bisou à V et lui préparer un petit repas rapido.
Se dépécher, monter sur le scoot direction l'île de Nantes.
Trois notes de musique et c'est parti.
Oublié le bureau, oubliée la vie qui file, oubliée cette injonction à tout faire vite.
1h30 de légèreté, de sons groovy, de petits mecs un peu sexy.
Un concert des BB Brunes, c'est fou comme ça fait du bien.
Pendant la soirée, de nouveau, j'ai eu 20 ans.





mardi 15 octobre 2013

Moi je suis heureux

Encore un week-end où la maison était pleine.
Une tribu qui débarque à 5 et où la somme de l'âge des 3 enfants est de 6 ans.
Ça faisait 2 semaines que V n'en pouvait plus d'attendre son copain Oscar. On n'en finissait pas de lister les choses qu'il faudrait lui dire-faire-montrer.
Quand à la fin du week-end on les a entendus converser comme des adultes qui refont le monde en fin de soirée, le vin en moins, on a tendu l'oreille.
Extrait:
V: Moi je suis heureux.
Oscar: pourquoi t'es heureux?
V: parce que tu es venu dans ma maison et j'aime bien cette musique qu'on entend.
Oscar: et moi aussi je suis heureux. Je suis heureux d'avoir une si belle maman. Mais tu sais ce que ça veut dire être heureux?
V: non.
Oscar: ça veut dire être content.
V: alors moi je suis très content.
J'étais toute émue de les entendre, toute émue de découvrir que finalement ce petit bout voyait un peu les choses comme nous, des copains, de la bonne musique et tout de suite "moi je suis heureux".



mardi 8 octobre 2013

Les pachas en goguette

Je suis une équilibriste.
Je dose ma vie, la famille, mon fils, les copains, le boulot. Choisissez l'ordre que vous préférez.
La variable d'ajustement est souvent nos moments à deux. Alors pour rééquilibrer tout ça, de temps en temps on s'offre une virée.
5 ans demain.
5 ans pour faire un enfant, acheter un bateau, refaire et revendre un appart, quitter 5 jobs à nous deux, divorcer de Paris, voyager, ne jamais s'ennuyer.
5 ans, ça se fête.
On aurait pu s'offrir un bel objet, pour nos noces de machin rien qu'à nous. On a préféré un moment partagé.
L'avantage d'être touriste dans notre propre vi(ll)e, c'est de pouvoir désormais se dépayser juste à côté.
Direction la Plaine-sur-Mer. Plus pittoresque que la Plaine Saint-Denis.
Une chambre vue mer chez Anne de Bretagne. Du gris, du blanc, des lignes pures, j'ai adoré.
Un dîner à la table de l'hôtel, 2 étoiles au guide du pneu. C'était divin, iodé, fin. L'accord mets et vins était à tomber. Le produit pur, sublimé, intemporel. Un menu tout homard nous a fait de l’œil, nous reviendrons le tester une autre fois, on sait déjà avec qui.
On s'est couché avec le bruit des vagues, on se réveille avec la vue sur les pécheurs de coquillages.
Comme on est très généreux avec nous-mêmes, pour se remettre de tout cela, nous avons passé l'après-midi à la thalasso de Pornic.
Un moment peignoir blanc, claquettes en plastique.
Nous avions pris la "journée sensorielle bio".
On a pu tester les bains, le hammam etc, top.
Ensuite on avait trois soins :un bain hydromassant, une baignoire à bulles quoi; un enveloppement à la fraise... mouais; et pour finir 50 minutes de massage dans une cabine sublime, ouf.
Je ne suis pas franchement thalasso, je préfère les spas. Oui j'ouvre là un vrai débat. Oui j'ai des problèmes.
Mais j'avoue que la vue surplombant l'océan et le massage de la fin avaient un petit goût de reviens-y vite.
Bref, c'était un beau weekend pour 5 belles années.
Thanks my dear.
Sans prendre l'avion, on était ailleurs, on était les pachas en goguette.


Plus qu'une coincidence

Flash-back.
Octobre 2008, dîner de filles.
Besoin de faire le point sur une rencontre pas comme les autres.
Jeter l'éponge ou pas? Je me réconforte autour d'une bonne assiette, de mes copines et de mon nouvel iphone. Je découvre un petit resto où l'on parle fort avec un accent sicilien, Sale & Pepe rue Ramey dans le 18ème.

Novembre 2008, je n'ai finalement pas jeté l'éponge et me retrouve dans ce même resto avec F.
On s'apprivoise autour d'un menu imposé et le goût des bonnes choses finira de nous mettre d'accord.
5 ans après, je suis heureuse de mon obstination et de tout ce que nous avons construit.

Octobre 2013, Nantes, 2eme resto mère-fils du vendredi soir.
V a une envie d'une pizza aux champignons.
Quelques chroniques nantaises et un nom qui fait écho me conduisent chez Sale & Pepe.
C'est étrange ce menu imposé, c'est étrange cet accent sicilien.
On ne se connaîtrait pas déjà?
Aaaaah... vous êtes le Sale & Pepe de la rue Ramey? Aaaah vous avez vendu?
Et vous êtes à Nantes depuis longtemps? Aaahhhhh et vous vous plaisez ici? Oui?
Paris, Nantes, tout qui se mélange, 5 ans qu'on résume vite.
On s'était levé ce matin en se disant qu'on était sûr désormais d'avoir fait le bon choix.
Quand je vois que même nos bonnes adresses nous ont devancés ici, un sourire en coin, moi qui crois tant aux signes, je me dis que tout ceci doit être bien plus qu'une coïncidence.




Et sinon, c'est comment Sale & Pepe version nantaise?
Des sourires, du bon, du frais mais on choisit pas.
Au menu de ce soir là:
- Tartare de thon délicieux
- Une part de pizza avec des champignons de Paris crus juste pour nous
- Des pâtes aux cèpes et aux asperges
- Une panacotta
Et tout ça pour 15.90€ pour moi et 8€ pour V en portion réduite.
Elle est pas belle la vie?



mardi 1 octobre 2013

Le temps et moi

Non, on ne va pas parler météo.
Plutôt du temps qui file, du temps qui passe, du temps qui manque.
Du temps que consomme beaucoup mon nouveau travail.
Du temps qui s'accélère depuis que V est entré à l'école.
Besoin de faire une petite pause, de prendre le temps, tout simplement.
On s'est donc trouvé un nouveau rituel. J'adore les rituels.
Désormais tous les vendredis, pendant que F frappera la balle, avec V on se fera un petit resto mère-fils.
Cette fois-ci on a testé la crêperie La Gavotte parce qu'on est 2 experts es crêpes.
Bilan: une déco sympa, un bon goût de crêpes au blé noir, une serveuse gentille comme tout, en dessert la "frangipane caramel au beurre salé" était pas mal du tout. Un bémol: il n'y avait pas de lait ribot, un vrai crime pour nous qui aimons tant se partager une bonne bolée.
J'ai adoré ce moment et pour un instant, on a fait la paix, le temps et moi.





lundi 23 septembre 2013

Juste un peu de rab?


Un jour j'ai essayé d'être mince.
Mon running gag à moi.
J'ai retenu du Docteur T (qui n'a jamais travaillé pour l'Agence Tous Risques) qu'il ne fallait jamais se resservir.
Comme en plus d'être gourmande, je suis philosophe, je me dis parfois qu'il faut appliquer ces conseils à tout. Se contenter de ce que l'on a et l'apprécier. Je n'ai pas dit que j'y arrivais, j'ai dit que j'essayais.
Il y a des weekends où on ne peut que voir la vie en rose.
Ils commencent par un dej entre copines chez Madame Bla où l'on prend le temps de se raconter nos vies.
Se poursuivent par un tour au spa au Hammam Zein.
Un coup d'accélérateur pour rejoindre l'île de Fédrun avant que le soleil ne se couche complètement sur les marais.
Un moment d'exquise gourmandise à la Mare Aux Oiseaux.
Des jeux sur la plage avec V, au loin une silhouette qui s'arrondit.
Des garçons qui s'essaient à un nouveau sport.
Peut-être la dernière baignade de l'année.
Une lumière de fin de journée pour rejoindre Pornic.
Des fruits de mer sur le port volés à ce retour de l'été
Un train pour Paris qu'ils ont attrapé in extremis.
En ce moment, j'ai une belle étoile, je suis vernie, j'en ai bien conscience.
On est lundi et là j'essaie de faire comme disait Docteur T. Pourtant, j'avoue, de chaque moment de ce parfait weekend, j'aurais bien repris... juste un peu de rab?





PS: la photo est floue et sans rapport avec le sujet mais ce graf dans les rues de Nantes m'a fait rire.  Bien entendu, je n'avais ni appareil, ni téléphone, sous le coude, pour immortaliser ailleurs que dans ma tête ce super weekend.

lundi 16 septembre 2013

Les bigorneaux se meuvent

Non, il ne s'agit pas du nouveau livre de Katherine Pancol. 
A Nantes, pour notre premier weekend de rentrée juste tous les 3, on avait, sans se l'avouer, envie de retrouver un peu notre routine du weekend, nos petites habitudes et rituels familiaux que nous adorions à Paris.
Cela a commencé par un tour au marché de Talensac avec arrêt obligatoire chez Guerlais pour les macarons hebdomadaires. On a aussi découvert le P'tit Beurre by Guerlais... un drame de gourmandise.
Puis visite du Château des Ducs de Bretagne. L'occasion de rappeler à V. ses origines bretonnes, allant au delà du ciré et des bottes de pluie jaunes qu'il portait ce jour-là.
Pour clore la matinée, il nous fallait un petit resto kids friendly. Ce jour-là on a testé le Dubrown Burger Café. Bon, je l'avoue Paris 1-Nantes 0 si je compare avec Blend. Mais quand même, c'était drôlement bon.
Si on ne compte pas le bilan calorique de cette demi-journée, on peut dire que c'était parfait.
Hier, le soleil revenu, on a filé à Batz-sur-Mer. Cette proximité de l'océan, je ne m'en lasserai jamais.
La plage presque pour nous, on a retroussé nos pantalons pour jouer dans l'eau, chasser les crabes et jouer aux billes. On a aussi découvert un truc incroyable, ce petit coquillage qu'on croyait toujours accroché à son rocher peut aussi faire des courses sur le sable car oui, mesdames, messieurs, ça vous en bouche un coin mais... les bigorneaux se meuvent.



mardi 10 septembre 2013

Oyé d'Oya

Je n'y avais pas mis les pieds depuis plus de 30 ans.
Autant dire que je n'en avais aucun souvenir ou quasi.
Cela faisait un petit moment que j'avais cette destination en tête et puisque nous sommes désormais presque à côté, le prétexte était tout trouvé.
Direction l'océan pour finir notre été sur une petite île où l'on circule à vélo, où le temps s'écoule lentement, où la vie est toute douce. Le dépaysement  sans prendre l'avion, le changement d'horizon à 1h30 de la maison. Le temps d'un Paris-Sartrouville un soir de pluie, le panorama en plus.
Le petit coup de coeur des Mafavic où nous reviendrons très vite, où nous reviendrons souvent.
Le genre d'endroit où on a envie de passer 3 semaines avec ses copains. Le syndrome Ile de Ré, Lionel Jospin en moins.
En 2013, nous ne serons pas allés en tatanes à Manhattan mais on vous aura dit oyé d'Oya.















Pour les questions pratiques:
- On y va depuis Fromentine (en Vendée) à une heure de Nantes. Puis 30 minutes de bateau.
Il y a aussi des bateaux au départ de Saint-Gilles.
Les bateaux sont le matin ou le soir, on ne débarque donc pas comme une fleur en milieu de journée.
On a payé quelquechose comme 32€ par adulte.
Pour réserver c'est .
Amis parisiens, vous pouvez même venir en train depuis Paris direction Nantes, un bus (so désuet) vous emmènera à Fromentine juste avant le bateau. Il paraîtrait que les correspondances s'enchainent. Et ce ne sera pas plus long qu'un Vélizy-Paris un jour de neige.

- Sur place on se déplace à vélo, c'est bon pour son bilan carbone et son bilan calories.
Si on reste moins de 4 jours, on loue un vélo, au delà, ça devient rentable de venir avec le sien en payant un supplément pour le bateau.

- Nous n'avons pas trouvé de restaurant extraordinaire, les cartes se ressemblent pas mal et vous feront souvent hésiter entre moules, crèpes et patagos, le coquillage local.
Le mieux est encore d'aller manger chez Martin à Port-Joinville, il propose tout cela et il paraît que c'est le meilleur de l'île. Testé et approuvé par vos serviteurs.

- Les plages: on n'a pas tout vu mais la rumeur raconte que la plage des Soux est pas mal du tout. Les FMV ont carrément validé, les photos en attestent. Sophinou, tu confirmes?

- Pour dormir
On avait jeté l'ancre dans un charmant petit hôtel, simple, de bon goût avec des patrons gentils comme tout: l'Hôtel Escale. Ils font de vraies chambres triples avec une petite terrasse en rez de jardin.
Des personnes bien renseignées m'ont conseillé le Bleu Pêchoir, une chambre d'hôte de caractère mais qui ne prend que les enfants de plus de 8 ans.
Et puis sinon, les malins trouvent de belles choses "pas du tout chères du tout" sur Airbnb.

Last, but not least, Oya c'est le petit nom vintage de l'île d'Yeu.



mercredi 4 septembre 2013

Celui qui disait ouais

Enfant j'ai toujours aimé l'école.
J'ai connu ma période star en maternelle où j'étais "la commandante" et me souviens parfaitement des petits garçons qui voulaient m'offrir leur "sable doux" à la récré. Par la suite, je n'ai pas forcément squatté le top des classements de la popularité mais je pense que ces premières années m'avaient donné confiance en la vie. Ou transformée en bête à concours pour le restant de mes jours, mais ce n'est pas le sujet.
L'entrée à la maternelle de V était donc une étape importante pour moi, comme pour tous les parents certainement.
On se demande si notre enfant va être assez fort, si il sera invité aux goûters ou sera le lonely boy, si il écoutera la maîtresse ou sera ingérable. On se rend compte qu'on met aussi un peu de soi dans sa nouvelle aventure à lui.
La rentrée s'est passée sans souci, pas de pleurs, pas d'angoisse, l'envie de s'y frotter.
Comme pour la queue du Mickey j'avais envie de faire une danse tribale devant l'école. Je sais, c'est mal.
J'ai un peu déchanté l'après-midi quand il a fallu y retourner. J'ai carrément eu le cœur en vrac ce matin quand on a tourné les talons en l'entendant pleurer.
Je voudrais pouvoir rester dans un petit coin pour le rassurer, redevenir une petite fille et lui dévoiler la technique du "sable doux".
Je sais qu'il est en train de grandir d'un coup. Hier, déjà, il ne répondait plus oui, il était devenu celui qui disait ouais.





lundi 2 septembre 2013

From Nantes... with love

"Where are you from?"
Une question toute bête qui revient souvent durant les vacances.
A laquelle le parisien répond fièrement "from Parisse". Puisqu'il est entendu que le parisien est parisien avant d'être français.
Il y a eu cette première fois où machinalement j'ai répondu, from Paris, un ton plein d'évidence.
Celle où je l'ai redit en jetant un coup d'oeil à F avec l'impression de ne pas être tout à fait juste.
Puis celle où j'ai précisé qu'on venait de Paris mais que depuis peu nous vivions à Nantes, west of France, not far from Brittany. Manifestement personne ne voyait de quoi je parlais.
On se rappellera longtemps de notre été 2013. Ce changement de cap sous les auspices du dieu soleil. Cet été de tous les possibles, des séparations, des naissances, des grossesses, de la vie qui continue.
Je me rappellerai aussi qu'à la fin des vacances je me suis étonnée moi-même en répondant "From Nantes", sans besoin de donner davantage d'explications.
Avec, je l'espère, encore un peu de sable dans vos chaussures, un peu du rythme de ce drôle d'été, je vous souhaite une belle rentrée... from Nantes, with love.




lundi 5 août 2013

Supercalifragilisticexpialidocious

Paris, nous avions un joli tout petit chez nous.
On a parfois battu le record de densité au m2 mais la famille ou les copains faisaient mine de trouver cela très naturel. S’assoir par terre, dormir dans la salon-cuisine-salle à manger-chambre d'amis, finalement n'était que contingence.
Ici, c'est différent. On prend toujours autant de plaisir à recevoir ceux qu'on aime, l'espace en plus.
Ce weekend on avait donc Vivi, ma chère amie, on avait Parrain et sa douce. V, en pré-vacances, n'était pas des nôtres. A nous Nantes!
On a commencé par un dîner à la Maison Baron Lefevre. Joli lieu, belles assiettes. La madame n'était pas hyper commode mais c'était veille de vacances, alors, on lui pardonne presque.
Le lendemain, un tour au marché de Talensac, appro en fromages de chez Beillevaire et douceurs de chez Guerlais. Pierre Hermé n'a qu'à bien se tenir après tout.
Balade au jardin des plantes parmi les œuvres de Claude Ponti, autrement que sur des culottes Petit Bateau. L'occasion de découvrir le fameux Voyage à Nantes et ses installations un peu barrées.
En plein remake de la Reine Blanche, on a fait une halte en batobus à Trentemoult.  Forcément, un petit coup de cœur pour le charme désuet de ce petit port et les glaces de la Rainette Bleue. Bio SVP.
Un peu de shopping en ville, parce-que maintenant je dis "en ville".
Un barbecue dans le jardin, faire cramer une pizza, ne pas avoir le même avis sur un film mais être unanimes sur les vins/mozza/saucisses/macarons. Prendre le temps de se parler et de se marrer.
Une dernière journée à la plage, à Pornichet d'abord, avec une eau à 22°. Un tour à La Baule, pour manger une galette, et être sûrs qu'ils repartent avec un petit best-of de notre nouvel ouest.
Manquer de peu de leur faire louper leur train pour les garder avec nous.
Rentrer dans notre maison tous les 2, la trouver un peu trop vide mais s'y sentir heureux quand même.
Repartir faire un tour en scooter et dîner dans une rue aux faux-airs de Saint-Michel à la recherche de notre nouvelle pizza préférée.
Etre parisien, c'est pas une adresse, c'est un état d'esprit m'a dit un jour Célinou. Je pense qu'elle avait raison.
A Nantes, on a trouvé un grand chez nous et on a gardé le meilleur de Paris. Ici, pourvu que ça dure, c'est la vie supercalifragilisticexpialidocious.








mardi 30 juillet 2013

La vie à trois ou l'éloge de la tarte qui cachait de la courgette sous la pomme de terre

Pas d'amis, pas de parents, pas de départ en vadrouille.
J'ai l'impression finalement que ça faisait une éternité qu'on ne s'était pas retrouvé un weekend juste tous les trois.
C'était aussi notre premier weekend nantais rien qu'à nous.
On n'a rien fait d'extraordinaire, juste pris le temps de profiter de tous les bons côtés de notre nouvelle vie: de l'espace pour ne plus se marcher dessus, une grande table pour tester la Pandacraft Box, des vélos pour se balader au bord de la rivière. Et puis une grande cuisine. Ouverte sur le salon, comme à Paris, mais pas à 20cm du canapé. Ça change tout.
Alors on a fait tourner les fourneaux.
Atelier pâtisserie avec V. pour faire le gâteau au chocolat et aux petits Lu. Forcément. Et comme dirait Uncle Ben, "c'est toujours un succès".
Une tourte niçoise aux blettes, avec les légumes du jardin de belle-maman. J'ai suivi la recette de Fashion Cooking, j'ai juste ajouté quelques cranberrys avec les raisins secs et oublié de saupoudrer de sucre glace à la fin. Il paraît que c'est un des 13 desserts des Apôtres, de notre coté nous n'avons pas réussi à trancher sur le fait qu'il s'agissait d'un plat ou d'un dessert. Je pense que ça peut être une entrée sympa avec un sorbet au basilic par exemple. En tous cas c'est délicieux et étonnant.
F. s'est lancé dans la confection de burgers maison et je dois avouer que ses buns étaient très réussis.
V. est un bon mangeur de légumes. Il a des goûts surprenant pour son âge, une passion pour la tomate cerise, le petit oignon vinaigré des pots de cornichons et la framboise. En revanche, il boude la courgette.
Moi qui l'aime rôtie, farcie, sautée, veloutée, ça m'embête un peu.
Alors je ruse.
En pleine fixette sur l'huile de palme et les graisses hydrogénées, j'ai décidé de refaire mes pâtes à tarte maison. Je m'étais notée la recette express de Torchons et Serviettes dans un coin de la tête, je me suis donc lancée et le résultat est simple et pas mal du tout:
- 100 g de beurre que l'on fait fondre dans une casserole avec un verre d'eau, auquel on ajoute ensuite 2 verres de farine. Ca forme une boule, on met la boule dans le plat à tarte est on étale avec les doigts.
Simple, efficace, rapide. Je plussoie.
Là dessus j'ai mis une toute petite couche de Savora. Puis j'ai disposé 3 pommes de terre et 2 courgettes finement coupées en rondelles dans le plat.
Un peu de mozarella coupée très fin et disposée entre les rondelles de légumes.
Sel, poivre, muscade, un filet d'huile d'olive et au four à 200 jusqu'à ce que ça dore.
Voilà, c'était ma minute "je suis une foodista".
Au finish, V. en a vaguement grignoté un bout, occupé qu'il était à regarder les canards et jouer au cerf-volant.
Je n'avais pas pris en compte toutes les distractions qui pouvaient perturber nos pique-niques mais j'ai au moins la satisfaction de lui avoir fait manger, telle une maman sioux, un bout de la tarte qui cachait de la courgette sous la pomme de terre. 



jeudi 18 juillet 2013

La quille

En ce moment ma vie est un tableau de Magritte. Ou un Canada Dry.
Ça ressemble à des vacances mais ce ne sont pas des vacances.
Recevoir des copains sans se marcher dessus.
Improviser une grande tablée pour dîner.
Faire une promenade en bateau sur l'Erdre sur un coup de tête.
Aller à la plage le weekend.
Prendre tous les jours le petit dej dans le jardin. Le déjeuner et le dîner aussi.
Moi j'dis, c'est la quille.





vendredi 5 juillet 2013

De bien bons mélanges

Il paraît que Mercure rétrograde.
Je l'ai lu . Je ne sais pas ce que cela veut dire exactement mais apparemment si tout un tas de petits cailloux vous gênent dans la chaussure en ce moment, c'est normal. La faute à Mercure.
V passait la nuit chez mes parents, on avait donc la soirée pour nous. On a un peu enchaîné les trucs relous ces derniers temps alors on avait envie d'en profiter un peu. J'avais lu de bonnes critiques sur Lulu Rouget mais c'était complet. Sauf que le serveur m'a rappelée dans la foulée pour me dire qu'une table venait de se libérer. Je pense que Mercure avait décidé de rétrograder quelqu'un d'autre à ce moment là.
2 casques, un scooter, une robe qui vole, essayer de ne pas se perdre, trouver telle ou telle rue charmante.
On est arrivé à bon port en mode dolce vita.
A l'intérieur c'est très joli. Du gris, du métal, du bois brut, des photos, tout ce que j'aime.
En totale confiance, on a choisi le menu "Les yeux fermés" avec l'accord mets et vins.
Exquis. Tout. Les couleurs, les cuissons, les légumes, les poissons, les vins, la présentation.
Du rire, des larmes aussi, du homard avec du bœuf, des blablablas, des on-est-bien-quand-même-ici. Et en dessert, un truc divin, à base de framboises et de poivrons confits.
Bref, c'était une belle soirée, surprenante, avec de bien bons mélanges.

mercredi 3 juillet 2013

Celle qui allait à la plage

On ne va pas se le cacher, ce n'est pas facile tous les jours.
Reprendre tout à zéro avec comme seule constance un grand et un petit chéri, ce n'est pas hyper évident, peu importe les merveilles de technologie qui m'entourent.
Il y a des moments "mais pourquoi???????".
Des moments "mais quelle idée!!!!!".
Bref il y a des moments down.
Et puis il y a les petits bonheurs pour faire relativiser tout cela.
Un premier dîner sur les bords de Loire, au Restaurant Téo , pas mal du tout malgré un service hésitant. L'impression de se retrouver dans un décor un peu indus aux faux airs de Copenhague.
Un coup de foudre avec une table, en dur, pas une où on va manger, une où on mange dessus. Une vraie table à dîner. Le truc impensable dans notre appartement couteau suisse de Paris.
Un barbecue dans le jardin. Une marque danoise, la rolls il paraît. On est super branché Danemark en ce moment. (C'est le clin d’œil à une amie à qui on pense beaucoup).
Et puis une découverte sympa avec notre premier plouf de l'année. La Bernerie en Retz. Ce n'est clairement pas Deauville, ce n'est clairement pas là que se trouve miss playa 2013. Des bassins d'ostréiculteurs (notre nouvelle passion depuis le Cap Ferret), une plage plus proche d'un plan d'eau que d'une carte postale mais qui restera comme le lieu de ma première baignade. Ma cure de jouvence à moi. A 30 minutes de Nantes. Luxe suprême.
Plus tard quand je repenserai à cette période, je me dirai que ce n'était pas facile mais que quand même, aux premiers rayons de soleil, j'étais celle qui allait à la plage.


jeudi 27 juin 2013

Cette douce routine qui me structure

Il y a ce moment où l'on se rend compte qu'il est 20h44, bien mûr.
"On va où maintenant?" et le voilà qui se met en route.
Parfois il traîne un peu, réclame encore 5 minutes pour jouer.
Depuis qu'on est dans la nouvelle maison, il prend plaisir à monter les escaliers et se rend dans SA salle de bains.
Il monte sur sa petite marche suédoise, attrape sa brosse à dents, met son dentifrice-tout-seul-c'est-moi-qui-fais et referme même le bouchon. (sa future femme peut me dire merci)
Une débarbouillage, un mettage de pyjama et au lit.
On choisit une histoire. On fonctionne par cycle, par monomanie. Pendant des semaines ça a été l'histoire de Baboon, en ce moment Le Pique-Nique de la Famille Souris renaît de ses cendres.
C'est d'abord moi qui lit, lui qui commente et cherche le petit truc caché dans le dessin.
L'histoire est finie mais il veut me la raconter à son tour. J'adore constater son tri sélectif dans la narration, voir comment les petits détails deviennent l'élément central de son histoire à lui, voir qu'on peut sauter des pages on s'en fout, m'émerveiller du nouveau vocabulaire acquis.
Je ferme le livre "allez hop au lit maintenant, on s'allonge". Il se relève prendre quelques petites voitures. C'est important d'avoir 3 petites voitures près de soi bien alignées pour bien dormir.
Le moment du câlin. Le moment du je t'aime maman, du je t'aime aussi, du je veux un bisou de papa.
Je cède ma place, je les laisse tous les deux et je redescends.
Dans la soirée on entend toujours un boum. Une des voitures se sera sûrement fait la malle.
Quelques heures plus tard, au moment de se coucher, on remonte toujours tous les 2, on le regarde dormir, avec ce petit air du premier jour qu'il retrouve dans son sommeil. Une couette remontée, une caresse dans les cheveux, un dernier bonne nuit à ses rêves.
Le quotidien est parfois chiant. Et puis il y a ce genre de moments, comme ce petit rituel du sommeil, le même où que l'on soit, cette douce routine qui me structure.


Sur une idée de Ritalechat

lundi 24 juin 2013

Wild Wide Ouest

Will Smith et moi, même combat.
Et là, en grands mélomanes que vous êtes, je viens de vous pourrir la journée avec la BO du film qui doit immédiatement vous venir à l'esprit. Petit mouvement de tête, léger déhanché sur le fauteuil du bureau et zou, vous voilà en 1999, vous êtes jeunes,vous êtes frais, vous êtes sûrement sortis ce weekend et vous n’êtes même pas fatigués.
Mais ça, c'était avant.
Avant le 24 juin 2013, avant que je ne sois une vraie nantaise.
You ou! Applaudissements.
Il m'est déjà arrivé pleins de trucs de ouf:
- je ne peux pas me promener en taxi en le hélant dans la rue. Non, je dois le commander. Et m'entendre dire que non ça va pas être possible, il est complet. (What the fuck????)
- j'ai des courbatures tellement je dodeline gentiment de la tête quand je demande mon chemin à quelqu'un puisque "après la place Delorme" ou "direction quai de la fosse" c'est du serbo-croate pour moi.
- je me suis perdue. A chaque sortie en voiture, je me plante. Rouler à 100 km et devoir lire les panneaux, puis les comprendre, c'est bien trop compliqué. Et des directions qui indiquent "Noirmoutier", "Pornic" ou "Saint-Sébastien sur Loire" c'est de nouveau du serbo-croate pour qui est habitué à se localiser en fonction des axes Porte de Saint-Cloud/Rouen, Porte de la Chapelle/Lille.
- j'ai fait des kilomètres. Dans la maison et les escaliers. Ça compense ma nouvelle vie les fesses dans la bagnole.
- j'ai crié plusieurs fois "Quoi???" "T'es où?" et "Hein??? j'comprends rien". On avait trop l'habitude de pouvoir se parler en chuchotant de n'importe où dans notre 3 pièces parisien. Et là ça ne marche pas comme ça, il faut revoir notre système de communication familial.
- j'ai souri à tous ceux qui me disent "ah, vous v'nez de Paris, bah ça va vous changer" en pensant "A qui le dis-tu Lulu!!!"
Mais surtout, le truc de dingue, c'est que je me sens bien.
J'adore cette nouvelle maison, j'adore l'espace, j'adore le rythme. Et ça ne m'empêche pas de penser très fort aux copines et de redécouvrir que le téléphone permet aussi de partager plein de choses. (non mais la meuf qui découvre que le téléphone c'est pratique...)
Donc voilà, une nouvelle semaine qui commence, sous le soleil en plus, où il va nous arriver des tas de choses incroyables parce-qu'ici c'est trop le Wild Wide Ouest.




La petite photo pour craner de notre nouveau jardin, bon c'est pas encore tout beau mais on est content quand même.




Et la petite bande annonce pour la plaisir de ce chef d'oeuvre du cinéma late 90's,

jeudi 20 juin 2013

Le jour où je l'ai quittée

On s'est rencontré après un chagrin d'amour. Elle a été mon histoire du rebond à moi.
On se côtoyait déjà depuis longtemps mais on n'avait jamais pris le temps de faire tout à fait à fait connaissance. Je la voyais un peu hautaine, un peu inaccessible, je rêvais d'elle parfois.
On a commencé à se croiser de plus en plus quand je squattais chez les copines pour ne pas rester seule à Saint-Banlieue-en-Dortoir.
Mais je me souviens de notre vraie rencontre, près de Montmartre, so romantique.
Je me suis sentie revivre, vivre tout court même, je devenais presque quelqu'un d'autre, en fait je devenais moi, celle que je suis aujourd'hui.
Ensemble on a fait les 400 coups, la magie des débuts quoi. Ces soirées à trop boire, ces nuits à trop danser, ces rencontres improbables, le sentiment d'être là où ça se passe.
Et puis on s'est embourgeoisée un peu, on s'est assagi et F est entré dans nos vies.
Je me rappelle notre fierté avec nos clés à nous dire qu'on la possédait un peu. Presque un aboutissement.
La famille s'est agrandie et elle a offert le meilleur de ce qu'elle avait à V. Quoi que nous réserve la vie, pour lui c'est écrit noir sur blanc, sur tous ses papiers, à jamais ils sont liés.
Avec le temps, j'ai commencé à voir un peu ses défauts: elle parlait fort, sentait pas toujours bon, connaissait beaucoup trop de monde et surtout elle me coûtait trop cher.
J'ai failli lui faire des infidélités. Oui, plusieurs fois, oui, j'avoue. A Clichy, Pantin ou Malakoff. Finalement je n'ai jamais pu. C'était pas assez loin, j'aurais été obligée de repasser sous ses fenêtres et constater qu'elle vivait très bien sans moi, que la vie continuait. J'aurais pas supporté. J'aime me penser indispensable et elle est bien trop franche pour faire semblant.
On a failli se donner une dernière chance, essayer de repartir sur de bonnes bases. Mais on n'y croyait plus vraiment. Ni elle, ni moi.
Ça faisait presque un an que l'idée de la rupture germait et un moment elle s'est imposée.
Aujourd'hui je suis partie, c'est ainsi.
Je garde d'elle des couleurs, des parfums, des images, des souvenirs, du j'ai trop chaud, des lumières, des bruits, du il fait gris. Je n'oublierai jamais tout ce qu'on a fait ensemble, à quel point elle est belle, à quel point elle a tout, à quel point elle cueille et embrasse tout le monde.
Je reviendrai souvent, je reviendrai peut-être. Je reviendrai c'est sûr.
Je prendrai des petites nouvelles régulières, je suivrai de loin ce qu'elle devient, je la trouverai changée, je la trouverai la même.
Elle aura été mon chapitre deux, je m'en vais commencer mon chapitre trois.
Elle va me manquer, elle me manque déjà.
Je la remercie pour tout, je l'embrasse sur les 2 joues, je sèche mes larmes et je monte dans mon train.
Jeudi 20 juin 2013, pour vous c'est juste la veille de l'été, pour moi c'est le jour où je l'ai quittée.



vendredi 14 juin 2013

Ma voisine est italienne

Paris est un village.
Ok c'est un village de 2 millions d'habitants. Auxquels s'ajoutent, à cette époque de l'année, des touristes en Quechua et des classes de collégiens en goguette, tous ces gens qui ne savent ni se tenir ni se repérer dans le métro. On devrait militer pour une zone de transit, notre Ellis Island à nous, où les non-autochtones ne seraient pas autorisés à pénétrer dans le Saint des Saints tant que la technique du Ratp Lap Dance n'est pas au point. (note pour plus tard: NKM, je tiens ton programme) Bref, Paris est donc un très très gros village.
Pour être plus juste, Paris est la somme d'une multitude de petits mondes.
Comme le parisien est modeste, il pense toujours avoir déniché le plus chouette de tous les petits villages de Paris. Ce qui est complètement faux puisque JE vis dans le plus cool des villages de la capitale. (note pour plus tard: ne jamais dire "monter à la capitale" ou "sur Paris")
L'anonymat des grandes villes?que nenni!!! Je vis dans un village, j'vous dis.
V l'a très bien intégré, lui qui arrive à avoir à l’œil une framboise avec le primeur, une chouquette avec le boulanger, une larmiche de gruyère avec la fromagère. Pote de toutes les nounous ivoiriennes du quartier, il connaît même mieux les caissiers du Carrefour Market que moi.
Dans mon village, je sais que la meilleure brioche parisienne du monde se trouve à La Vieille France, je sais que la graine de couscous est super fine ici, que la libraire n'est pas super aimable mais propose une excellente sélection, que je ne repars jamais sans rien de Caprices et Comédies.
Mais je sais aussi que dans ce village on n'est pas foutu d'avoir un bon italien. Bon si, on a chez Vincent, mais ce n'est pas exactement le petit rital de quartier où tu vas chercher ta pizza les jours de flemme, de chagrin, de pas le moral, de fête (on a toujours une bonne raison de manger une bonne pizza), ta pasta des jours où il fait froid.
Pas d'italien. Un drame. Mon deuil national à moi.
Et puis voilà qu'on a sympathisé avec nos voisins du 5ème. Un village j'vous dis.
Des bonjours dans l'escalier, des blabla dans la cour, des mercis de donner à manger au chat, des sympa d'arroser les plantes, des passez donc prendre l'apéro, des faut se faire un truc avant que vous ne partiez.
Serena (oui B. c'est son vrai prénom, on n'est pas dans Gossip Girl) nous a fait ses spécialités à elle: la pizze (elle dit pizze, elle). Toute bête, avec juste sa sauce tomate et son fromage, à se partager avec du bon vin. Raphael bosse dans le vin, ça aide. Un verre, deux verres, etc, et voilà que Serena nous a sorti son arme secrète: des tempuras de feuilles de sauge.
Un moment "merci la vie". Un délice des dieux.
Bon, toi là-bas, le mec d'à côté qui va nous regarder déballer nos cartons en se demandant "C'est qui encore ces parisiens", toi la fille d'en face, vous avez intérêt à être super sympa parce que dans mon village parisien on a mis la barre haut. Dans mon village du 19ème, ma voisine est italienne.

PS: la photo est toute moche mais si vous salivez quand même devant ses tempuras, il faut absolument lire ça.

lundi 10 juin 2013

Are you ready Eddy steady go

Mais que vient faire Rozelyne Clarke ici?
Mon moi intérieur est un peu taquin puisque depuis ce matin, j'ai en tête l'hymne so 80's de celle qui portait tellement bien le body et le brushing gauffré. Mais comme je ne suis pas une bloggueuse mode, là n'est pas vraiment le sujet.
Je suis complètement crevée, je dors mal et pourtant j'ai la pêche, la frite, la banane, je suis complètement wizz.
Je pense que je surfe, au choix:
- sur un dernier regain nerveux avant le break down
- sur les bonnes ondes de ce week-end.
Parce-que ce week-end on pris de la drogue: on s'est fait un énorme shoot de potes. De ceux qui vous font vous endormir en vous disant "m'en fous on peut mourir demain maintenant", de ceux qui donnent envie de rouler vite sur le périph la musique à fond (enfin je sais qu'il y en a une qui me comprend).
Un peu de pluie mais c'est pas grave, des cadeaux trop chouette, des bogato, de la bonne musique, de la musique de n'importe quoi mais qui fait danser, des petits mots de gens qui ont trop bu, des photos collector, des rencontres improbables.
Bref, on a fait le plein, on peut partir heureux, le cœur rempli de bonnes ondes.
J'ai enfin compris que Nantes ne serait pas le bout du monde, que ce n'était pas vraiment une expat qu'on allait vivre mais juste l'occasion d'avoir une grande maison où refaire des teufs comme ça. (c'est pas qu'on n'est pas bien chez vous, hein les copains).
Et puis j'ai aussi compris qu'on était grave en retard sur les cartons, qu'il allait falloir passer la seconde et qu'on allait faire ça en rythme et en musique avec Rozelyne: " Are you ready Eddy steady go, Eddy goooo"



jeudi 6 juin 2013

It's all about flowers

Des doutes, toujours des doutes.
D'une humeur un peu gloomy après un chouette weekend entre copines qui avait parfois trop le parfum d'un au-revoir. Une première journée calme et mitigée. Un taxi tôt le matin pour me rappeler s'il le fallait que "Paris s'éveille" c'est tout de même très joli.
Et me voilà pour la première fois dans la nouvelle ville de ma nouvelle vie.
Je scrute cet environnement où je n'ai pas mes marques, où je n'ai pas les codes.
Finalement cette petite introduction est plutôt agréable. Un nouveau bureau m'attend avec une jolie orchidée.
2 jours bien occupée, une nuit à faire l'étoile dans ma chambre d'hôtel.
Rapidement je repars dans l'autre sens, vers tout ce qui m'est familier.
Re-taxi, re-belles lumières, de fin de journée cette fois.
Debrief intérieur, sondage des sentiments. Un peu le vertige à la pensée des "et si", de tous les trucs à boucler, des trucs qu'on n'aura pas le temps de faire.
Enfin, me revoilà chez nous. On se retrouve tous les 3 à regarder Ernest et Célestine et tanpis pour l'heure un peu tardive. Sur la table, un bouquet de pivoines en cadeau par mon homme. Je me dis que tant qu'on sera tous les 3, tant que je profiterai de ses petites attentions, je ferai toujours le bon choix.
Çà tient parfois à peu de choses, une orchidée, un bouquet de pivoines... it's all about flowers.


jeudi 30 mai 2013

Un café et l'addition

2 semaines off. J'aurais pu en profiter pour partir chercher le soleil qu'on n'a plus ici. J'imaginais des virées shopping à faire frémir le banquier, des expos où je n'avais pas encore eu le temps (ou courage) d'aller. Eventuellement commencer quelques cartons.
Et puis finalement, rien de vraiment tout ça. J'ai surtout pris mon temps. Le temps de trainer le matin avec V, entre circuits et pate à modeler, sans stress jusqu'à midi. À cette heure là, je me suis tous les jours éclipsée. Parce-que j'avais un dej. Ouais, un dej. 
Pour ceux qui suivent (genre la meuf a ses assidus), un dej tous les jours quand tu es à la diet, ça tient de la performance. Pourtant, ce n'est pas le contenu de l'assiette qui prime, donc bon, poisson, salade et "non merci, pas de dessert", ce n'est pas très important.
2 semaines de dej, c'est surtout l'occasion de passer un peu de temps avec une bonne copine. De celles qu'on n'a pas vues depuis un bail, parce-que pas le temps, parce-que la vie. De celles qu'on aimerait voir plus souvent parce-que keskonsemarre à chaque fois. De celles qu'on voyait tous les jours au bureau et dont on se rend compte qu'on les regrette déjà. Et puis, parce-qu'il en fallait évidemment un, le meilleur pour la fin, le dej avec celle qui va cruellement me manquer, tellement que ne je sais même pas comment lui dire ou lui faire comprendre. 
Bref, un dej, c'est comme le blond, c'est tout un concept: faire le bilan, bitcher un peu, reprendre l'histoire, se marrer souvent, un peu girly, un peu grave, un peu morue. Mes dej sont parfois  , aujourd'hui ici , souvent peu m'importe. Surtout, c'est beaucoup trop court à chaque fois, avec un retour à la réalité ( bah oui, elle retourne toujours bosser, elle) amené toujours par cette petite phrase, "un café et l'addition".



mardi 28 mai 2013

La minute "Merci la vie" #3


En ce moment, j'ai des tas d'envies. Des chaussures (shoes always fit), des meubles pour le nouveau palace, des soins à gogo, un concert privé de Daft Punk avec Phoenix en guest (l'inverse me va aussi).
Bref, de l'indispensable, du réalisable et du modeste.
Dimanche, je suis allée me promener à Larmor avec F, V et mes parents, sous le soleil, par un grand ciel bleu.
J'avais cette vue là:


Et puis j'avais cette chanson-là dans la tête:


Finalement je n'avais plus envie de grand chose d'autre et je me suis dit "Merci la vie".

samedi 25 mai 2013

J'en perds presque mes ballerines

Je suis une gourmande. D'aussi loin que je me souvienne j'ai toujours aimé manger, j'ai toujours eu la curiosité des bonnes choses.
J'aime les grandes tablées, la convivialité qu'amène un bon vin, disserter sur un fromage, traquer le nouveau resto à tester. Amoureuse des voyages, je sélectionne mes vacances sur la base du potentiel gastronomique... Dans mon panthéon personnel se cotoient la cuisine Thai, les chocolats Henri Lerouxl'Ispahan à la rose, le vin jaune avec un vieux comté et mon péché mignon, une pizza à pate fine de La Pulcinella.
Bref, au royaume d'Épicure, miss Chubby 2013 c'est moi.
À la faveur d'un changement de vie, on se dit que ce serait bien de se délester du superflu... La jupe mi-longue mauve Gap de 1998 ( oui, mauve) nous a donc quittés avant même l'étape carton. L'objectif est qu'il en soit de même d'une petite poignée de kilos. ( celui qui fait la moue devant " petite" sort tout de suite de ce blog :) )
Ainsi donc, la Présidente de l'Association Française de la Bonne Vivantrie est au régime.
Au moment où j'aimerais pouvoir trinquer chaque jour à l'amitié-l'amour-la joie-la mais non ça va rien changer qu'on déménage- je suis abonnée à la cuisson vapeur et à l'eau.
C'est vrai quoi, je n'avais pas suffisamment de challenge en ce moment.
C'est dur mais j'ai mes petites victoires. Les remarques flatteuses de belle-maman, de ma commerçante préférée, mes fringues qui serrent un peu moins, l'affichage de la balance. Et puis il a eu ce signe, LE signe: pschit, comme pour me montrer que j'étais sur la bonne voie, d'un coup d'un seul, mes pieds ont comme dégonflé légèrement. Des pieds un peu plus fins... j'en perds presque mes ballerines.

lundi 20 mai 2013

J'adooooore les reptiles

On avait plein d'envies pour aujourd'hui.
Sauf qu'on ne savait plus trop si on était férié ou pas, si ce serait ouvert ou pas.
Sauf qu'on avait deux kids pour le prix d'un.
Sauf qu'il pleut, pleut et repleut.
Sauf que le jardin d'acclimatation sous la pluie, on passe notre tour.
On a voulu les emmener à la Grande Galerie de l'Évolution... Je pense que ce matin tout Paris s'était pris de passion pour les dinosaures. Re-passage de tour.
On s'est donc replié sur la Ménagerie du Jardin des Plantes. Presque personne sous la pluie, les animaux pour nous, se dire "c'est bon on n'est pas en sucre" et décider de sourire des sauts dans les flaques d'eau.
J'aime bien ces journées qu'on sent mal barrées et où finalement tout s'enchaine. Juste une question de point de vue souvent.
Alors quand à demi-trempée, je suis rentrée dans le vivarium super vintage à 38°, c'était mieux que tous les tropiques, ma tête s'est mise à fredonner " it's just a perfect day" et je me suis dit, j'adooooore les reptiles.


jeudi 16 mai 2013

Ce printemps tardif


Les Buttes Chaumont. Mon parc. My place. My hood nigga.
Au delà de mon sang 100% pur beurre, si je dois aujourd'hui penser au lieu auquel je suis intimement lié ce serait le parc des Buttes Chaumont. Je l'ai découvert tard, avec Pierre-Etienne, un dimanche de fin septembre, assis sur les pelouses au soleil, à me dire " bon ok, on va arrêter le festival de conneries, j'ai eu la palme". Une semaine après je rencontrais F. Un an plus tard, nous achetions dans l'avenue qui mène au Parc.
Et depuis, que de beaux souvenirs. Un sandwich sur un banc avec F. à quelques semaines de grossesse à nous demander si le fromage était pasteurisé ou non (on a le romantisme pragmatique chez nous). Les 30 ans de Caro avec un ventre bien trop gros pour le Rosa Bonheur. La première balade en poussette par grand froid. V. allongé dans la pelouse, ses premiers pas, son premier tour de poney, son premier manège (il est moche ce manège, un scandale), premier essai sur "petit vélo", première sortie en trottinette, premières boules de neige. Et puis le tour pour voir la "cascade", la course après les pigeons, le pain sec aux canards.
Les saisons qui passent, les lumières qui changent. Le sentiment de se faire voler "notre parc" quand les beaux jours arrivent. Lui préférer le Canal ou la Villette mais revenir chaque fois.
Voilà tout ce qui me revenait en tête quand je faisais mon footing autour du "lac" ce matin. (dit-elle, la fille trop healthy ET poête).
A 11h un jeudi, le parc presque pour moi, un ciel gris de presque pluie. Pour autant, la plus belle époque de l'année aux Parc des Buttes Chaumont. Et je me suis dit que c'était fait exprès, pour que je puisse en profiter, en étant dispo à son meilleur moment. Un dernier cadeau avant de venir moins souvent. Voilà, vous allez m'en vouloir mais c'est à cause de moi ce temps pourri qui dure, ce 
printemps tardif.






ps: photos un peu floues prises avec mon iphone car on n'a pas toujours une Julinou sous la main