jeudi 30 mai 2013

Un café et l'addition

2 semaines off. J'aurais pu en profiter pour partir chercher le soleil qu'on n'a plus ici. J'imaginais des virées shopping à faire frémir le banquier, des expos où je n'avais pas encore eu le temps (ou courage) d'aller. Eventuellement commencer quelques cartons.
Et puis finalement, rien de vraiment tout ça. J'ai surtout pris mon temps. Le temps de trainer le matin avec V, entre circuits et pate à modeler, sans stress jusqu'à midi. À cette heure là, je me suis tous les jours éclipsée. Parce-que j'avais un dej. Ouais, un dej. 
Pour ceux qui suivent (genre la meuf a ses assidus), un dej tous les jours quand tu es à la diet, ça tient de la performance. Pourtant, ce n'est pas le contenu de l'assiette qui prime, donc bon, poisson, salade et "non merci, pas de dessert", ce n'est pas très important.
2 semaines de dej, c'est surtout l'occasion de passer un peu de temps avec une bonne copine. De celles qu'on n'a pas vues depuis un bail, parce-que pas le temps, parce-que la vie. De celles qu'on aimerait voir plus souvent parce-que keskonsemarre à chaque fois. De celles qu'on voyait tous les jours au bureau et dont on se rend compte qu'on les regrette déjà. Et puis, parce-qu'il en fallait évidemment un, le meilleur pour la fin, le dej avec celle qui va cruellement me manquer, tellement que ne je sais même pas comment lui dire ou lui faire comprendre. 
Bref, un dej, c'est comme le blond, c'est tout un concept: faire le bilan, bitcher un peu, reprendre l'histoire, se marrer souvent, un peu girly, un peu grave, un peu morue. Mes dej sont parfois  , aujourd'hui ici , souvent peu m'importe. Surtout, c'est beaucoup trop court à chaque fois, avec un retour à la réalité ( bah oui, elle retourne toujours bosser, elle) amené toujours par cette petite phrase, "un café et l'addition".



mardi 28 mai 2013

La minute "Merci la vie" #3


En ce moment, j'ai des tas d'envies. Des chaussures (shoes always fit), des meubles pour le nouveau palace, des soins à gogo, un concert privé de Daft Punk avec Phoenix en guest (l'inverse me va aussi).
Bref, de l'indispensable, du réalisable et du modeste.
Dimanche, je suis allée me promener à Larmor avec F, V et mes parents, sous le soleil, par un grand ciel bleu.
J'avais cette vue là:


Et puis j'avais cette chanson-là dans la tête:


Finalement je n'avais plus envie de grand chose d'autre et je me suis dit "Merci la vie".

samedi 25 mai 2013

J'en perds presque mes ballerines

Je suis une gourmande. D'aussi loin que je me souvienne j'ai toujours aimé manger, j'ai toujours eu la curiosité des bonnes choses.
J'aime les grandes tablées, la convivialité qu'amène un bon vin, disserter sur un fromage, traquer le nouveau resto à tester. Amoureuse des voyages, je sélectionne mes vacances sur la base du potentiel gastronomique... Dans mon panthéon personnel se cotoient la cuisine Thai, les chocolats Henri Lerouxl'Ispahan à la rose, le vin jaune avec un vieux comté et mon péché mignon, une pizza à pate fine de La Pulcinella.
Bref, au royaume d'Épicure, miss Chubby 2013 c'est moi.
À la faveur d'un changement de vie, on se dit que ce serait bien de se délester du superflu... La jupe mi-longue mauve Gap de 1998 ( oui, mauve) nous a donc quittés avant même l'étape carton. L'objectif est qu'il en soit de même d'une petite poignée de kilos. ( celui qui fait la moue devant " petite" sort tout de suite de ce blog :) )
Ainsi donc, la Présidente de l'Association Française de la Bonne Vivantrie est au régime.
Au moment où j'aimerais pouvoir trinquer chaque jour à l'amitié-l'amour-la joie-la mais non ça va rien changer qu'on déménage- je suis abonnée à la cuisson vapeur et à l'eau.
C'est vrai quoi, je n'avais pas suffisamment de challenge en ce moment.
C'est dur mais j'ai mes petites victoires. Les remarques flatteuses de belle-maman, de ma commerçante préférée, mes fringues qui serrent un peu moins, l'affichage de la balance. Et puis il a eu ce signe, LE signe: pschit, comme pour me montrer que j'étais sur la bonne voie, d'un coup d'un seul, mes pieds ont comme dégonflé légèrement. Des pieds un peu plus fins... j'en perds presque mes ballerines.

lundi 20 mai 2013

J'adooooore les reptiles

On avait plein d'envies pour aujourd'hui.
Sauf qu'on ne savait plus trop si on était férié ou pas, si ce serait ouvert ou pas.
Sauf qu'on avait deux kids pour le prix d'un.
Sauf qu'il pleut, pleut et repleut.
Sauf que le jardin d'acclimatation sous la pluie, on passe notre tour.
On a voulu les emmener à la Grande Galerie de l'Évolution... Je pense que ce matin tout Paris s'était pris de passion pour les dinosaures. Re-passage de tour.
On s'est donc replié sur la Ménagerie du Jardin des Plantes. Presque personne sous la pluie, les animaux pour nous, se dire "c'est bon on n'est pas en sucre" et décider de sourire des sauts dans les flaques d'eau.
J'aime bien ces journées qu'on sent mal barrées et où finalement tout s'enchaine. Juste une question de point de vue souvent.
Alors quand à demi-trempée, je suis rentrée dans le vivarium super vintage à 38°, c'était mieux que tous les tropiques, ma tête s'est mise à fredonner " it's just a perfect day" et je me suis dit, j'adooooore les reptiles.


jeudi 16 mai 2013

Ce printemps tardif


Les Buttes Chaumont. Mon parc. My place. My hood nigga.
Au delà de mon sang 100% pur beurre, si je dois aujourd'hui penser au lieu auquel je suis intimement lié ce serait le parc des Buttes Chaumont. Je l'ai découvert tard, avec Pierre-Etienne, un dimanche de fin septembre, assis sur les pelouses au soleil, à me dire " bon ok, on va arrêter le festival de conneries, j'ai eu la palme". Une semaine après je rencontrais F. Un an plus tard, nous achetions dans l'avenue qui mène au Parc.
Et depuis, que de beaux souvenirs. Un sandwich sur un banc avec F. à quelques semaines de grossesse à nous demander si le fromage était pasteurisé ou non (on a le romantisme pragmatique chez nous). Les 30 ans de Caro avec un ventre bien trop gros pour le Rosa Bonheur. La première balade en poussette par grand froid. V. allongé dans la pelouse, ses premiers pas, son premier tour de poney, son premier manège (il est moche ce manège, un scandale), premier essai sur "petit vélo", première sortie en trottinette, premières boules de neige. Et puis le tour pour voir la "cascade", la course après les pigeons, le pain sec aux canards.
Les saisons qui passent, les lumières qui changent. Le sentiment de se faire voler "notre parc" quand les beaux jours arrivent. Lui préférer le Canal ou la Villette mais revenir chaque fois.
Voilà tout ce qui me revenait en tête quand je faisais mon footing autour du "lac" ce matin. (dit-elle, la fille trop healthy ET poête).
A 11h un jeudi, le parc presque pour moi, un ciel gris de presque pluie. Pour autant, la plus belle époque de l'année aux Parc des Buttes Chaumont. Et je me suis dit que c'était fait exprès, pour que je puisse en profiter, en étant dispo à son meilleur moment. Un dernier cadeau avant de venir moins souvent. Voilà, vous allez m'en vouloir mais c'est à cause de moi ce temps pourri qui dure, ce 
printemps tardif.






ps: photos un peu floues prises avec mon iphone car on n'a pas toujours une Julinou sous la main

lundi 13 mai 2013

La minute "Merci la vie" # 2

Regarder un peu dans le rétro. Alors que la mauvaise humeur me gagne, je prends le parti de faire le bilan de notre petite semaine au Cap Ferret dont les bonnes ondes devront continuer à nous irradier dans ces prochaines semaines.
Parmi les moments wahou, il y a eu:
- nos balades à vélo au grand air et, souvent, au soleil
- le petit rituel des dégustations d’huîtres le midi, la palme revenant à Boulan pour le joli décor, à Roux pour sa vue et son serveur gentiment débordé.
- les châteaux de sable de la fin de journée
- le coucher de soleil sur l'océan, particulièrement après la journée pourrie de jeudi
- le temps de jouer avec V. où l'on constate à quel point il grandit vite
- la cure de cannelés
- le bon temps avec ma douce Julie et une amitié qui se partage désormais aussi "en famille" (on vieillit ma bonne dame)
- la première soirée pyjama de V. avec son copain (la relève arrive)
- notre virée en pinasse (j'y reviendrai, cela mérite un débrief complet)
- un déjeuner partagé avec une copine du travail, nos hommes et enfants. Le genre de personne que l'on regrette de ne pas avoir rencontrée plus tôt alors que l'on sent que tous les germes d'une belle amitié sont là.
- tous nos moments "Ouistitiiiiiiiiii"
Ce n'était pas une minute mais une semaine entière à me dire "Merci la vie"


ps: Merci à Julie pour cette jolie photo

La remplaçante

On l'a tous connue, celle qui, un matin, arrive dans la classe parce que la maîtresse est absente.
Elle est un peu gauche, elle se présente, nous demande nos prénoms que nous devons inscrire sur une feuille devant le bureau.
Parce qu'on est un peu bête à cet age là, on se ligue tous contre cette nouvelle figure.
Bref, on n'aimait jamais la remplaçante. Je me souviens du vieux fond de culpabilité que je ressentais parfois, mais objectivement, je n'étais pas la plus sympa du lot.
Aujourd'hui je revis un peu cette situation.
Après une semaine de chouettes vacances, je trouve dans MON bureau, MON bureau à moi, la remplaçante, MA remplaçante.
Et je sens comme une envie de refaire la forte tête, de ne pas trop parler et puis je me raisonne.
On se jauge un peu. Tiens, elle est plus mince (bitch).
Non mais elle minauderait pas là?
Je ne suis pas heureuse de la trouver ce matin car elle cristallise beaucoup de choses:
- je ne suis pas irremplaçable. (quoi??? comment????)
- le changement c'est maintenant... et ce n'est que la première étape.
Parce que oui, c'est bien beau de décider de changer de vie, d'imaginer les weekends à la mer, dans le vignoble, à vélo, la grande maison, les grandes tablées etc... mais tout ça vient aussi avec un lot de petites amertumes.
Cette fille (bon, je dois avouer que j'aime quand même bien sa robe) arrive un matin et me remplace au boulot. Et j'ai surtout peur qu'elle ne soit la première d'une longue lignée de remplaçantes: les remplaçants de notre appartement-chéri-d'amour (les nouveaux proprio quoi), les remplaçants de toutes les choses que nous ne ferons plus comme avant, la remplaçante de la bonne amie parce qu'on sera moins là etc...
Oui je sais, je devrais être joyeuse avec cette bonne mine et tous ces beaux souvenirs de vacances. Pourtant je dois avouer être un peu d'une humeur de dog.

Pfff, la faute à cette foutue remplaçante!

ps: je ne connais pas ce livre pour enfant mais je trouvais qu'il y avait quelque-chose de juste dans cette représentation.

jeudi 9 mai 2013

Smells like teen spirit

Mais c'est quoi mon problème avec les titres de chanson? On pourrait penser que c'est une posture stylistique en résonnance avec le nom du blog, point du tout. ( non mais allo? radio fm quoi? genre tu t'appelles radiofm et tu mets pas de musique)
Non, ça me vient comme ça et après c'est foutu j'ai cette chanson dans la tête.
Bref. Tout ça pour dire qu'on continue de profiter des vacances, que nous ont rejoints les copains (joie) et notre vieille amie la pluie ( moins fun)... Lors d'une de nos sorties à vélo, le passage près d'un vieux pin m'a immédiatement propulsée loin dans le temps. (Peut-on d'ailleurs être propulsé en arrière? On va dire que oui). J'avais 14 ans et passais mes vacances sur la presqu'île de Giens, on était vendredi sur le marché de La Capte. ( Tu débloques ma vieille, tu as 34 ans, tu fais du vélo au Ferret).
Shalimar et Le classique JPG, c'est maman.
L'odeur de la mer, le mouillage de Kermelo.
Les produits bébé Mustella, les premières semaines de V.
Les chataignes grillées, les goûters d'automne de mon enfance.
La mémoire olfactive. Le pouvoir des odeurs, le parfum des souvenirs, un virage à vélo dans la pinède et immédiatement... smells like teen spirit.



mardi 7 mai 2013

Toute première fois, toute toute première fois

Non ce n'est pas un tribute to Jeanne Mas même si j'espère vous avoir mis son charmant tube dans la tête.
En fait je voulais parler des chouettes vacances que nous passons tous les 3 et qui sont remplies de nos premières fois.
- première fois au Cap Ferret
- premier bain de soleil de l'année
- premier vrai château de sable de V. avec notre aide dans la construction ET la destruction. ( Le meilleur n'est il pas de tout raser pour tout recommencer? Tiens ça me rappelle l'histoire d'une famille qui plaque tout pour... Bon on en reparlera)
- première queue du Mickey. Pffff la fierté dans mes yeux!
- premières huîtres de V. , à 2 ans et demi, je trouve ça fantastique. J'avoue m'être demandée si c'était conseillé à cet âge, rapport aux allergies alimentaires etc, et puis zut. Le pire c'est qu'il en redemande.
Bref. Ceci m'a amenée à en conclure deux choses:
- déjà, notre fils est formidable ;)
- surtout, les enfants peuvent se montrer naturellement ouverts à beaucoup de choses pourvu qu'on oublie nous-mêmes nos réflexes naturels. Je m'explique: nous n'avons pas dit " regarde le truc bien gluant que mangent papa maman" ou " mais non, lui fait pas goûter, il va pas aimer".
Attitude bienveillante et optimisme en tout.
Voilà, le café philo et la leçon de choses sont finis. Je m'en vais commencer cette nouvelle journée que je souhaite remplie de... Toute première fois, toute toute première fois...




dimanche 5 mai 2013

La minute "Merci la vie"

Je pourrais faire croire que parfois la nature m'inspire. Je pourrais faire croire que parfois l'art m'enchante. Je pourrais faire croire que la musique m'émeut. Je pourrais faire croire tout ça mais ce ne serait pas vrai. Enfin si, ça peut m'arriver quand même... je ne suis pas complètement rustre non plus. Mais la vérité, la vraie, la jurée crachée croix de bois croix de fer, c'est que rien ne me bouleverse autant que ces instants tous les trois où je les observe tous les deux. F mon " grand et fort" et V mon " p'tit loup", modèle réduit du premier. 
Je sens qu'elles vont être chouettes nos vacances. Alors, merci la vie!


vendredi 3 mai 2013

"To do" de mes rêves

Faire des listes. Dans un petit carnet. Souvent joli, souvent crabouillé au milieu par V.
Au moment où l'on s'apprête à tout chambouler et mettre en cartons, le pense-bête est indispensable.
La liste des choses à acheter, à commander, à chiner.
La liste des formalités à ne pas oublier. 
La liste des amis à inviter pour the party.
La liste des idées pour le nouveau boulot (si, si, parfois).
Et puis surtout, la liste des choses que j'aimerais faire à Paris avant de partir, comme si je devais en profiter au maximum, comme si "après il sera trop tard", comme si "après ce ne sera plus pareil", comme si "après moi, le déluge"!
Bref.
Et dans cette liste il y a:
- amener V. en haut de la Tour Eiffel
- passer une journée au Jardin d'Acclimatation tous les 3
- flâner chez Merci et Bonton
- prendre le temps de regarder toutes les boutiques de la Galerie Vivienne
- me perdre à Montmartre
- savourer un dernier Rose Bakery, Bal Café, chez Vincent
- me faire ramener une pizza de chez Pulcinella et tanpis pour l'attente sur le trottoir
- manger des macarons Pierre Hermé
- aller enfin dîner chez Saturne et à l'Abri
- un pique-nique avec les copains, des soirées avec les copines
- et puis soyons fou, dîner à l'Arpège, quoi que, même un déjeuner m'irait.
Pas sûre d'arriver à tout faire... 
Et surtout... gros risque de finir pauvre ET obèse avec cette "to do" de mes rêves parisiens.




jeudi 2 mai 2013

Le jour où...

Il fallait bien que cela arrive enfin, que je me décide à passer de l'autre côté.
Il s'agit de ne pas décevoir en annonçant la couleur tout de suite: ne cherchez pas ici considérations fantastiques, révélations modesques, manuel du bon goût ou gossips inconsidérés.
Uniquement un petit espace où aimeront à se côtoyer humeur du jour, folie du moment, souvenir des beaux instants.
Le 2 Mai 2013... le jour où... j'ai finalement ouvert mon blog.