mardi 30 juillet 2013

La vie à trois ou l'éloge de la tarte qui cachait de la courgette sous la pomme de terre

Pas d'amis, pas de parents, pas de départ en vadrouille.
J'ai l'impression finalement que ça faisait une éternité qu'on ne s'était pas retrouvé un weekend juste tous les trois.
C'était aussi notre premier weekend nantais rien qu'à nous.
On n'a rien fait d'extraordinaire, juste pris le temps de profiter de tous les bons côtés de notre nouvelle vie: de l'espace pour ne plus se marcher dessus, une grande table pour tester la Pandacraft Box, des vélos pour se balader au bord de la rivière. Et puis une grande cuisine. Ouverte sur le salon, comme à Paris, mais pas à 20cm du canapé. Ça change tout.
Alors on a fait tourner les fourneaux.
Atelier pâtisserie avec V. pour faire le gâteau au chocolat et aux petits Lu. Forcément. Et comme dirait Uncle Ben, "c'est toujours un succès".
Une tourte niçoise aux blettes, avec les légumes du jardin de belle-maman. J'ai suivi la recette de Fashion Cooking, j'ai juste ajouté quelques cranberrys avec les raisins secs et oublié de saupoudrer de sucre glace à la fin. Il paraît que c'est un des 13 desserts des Apôtres, de notre coté nous n'avons pas réussi à trancher sur le fait qu'il s'agissait d'un plat ou d'un dessert. Je pense que ça peut être une entrée sympa avec un sorbet au basilic par exemple. En tous cas c'est délicieux et étonnant.
F. s'est lancé dans la confection de burgers maison et je dois avouer que ses buns étaient très réussis.
V. est un bon mangeur de légumes. Il a des goûts surprenant pour son âge, une passion pour la tomate cerise, le petit oignon vinaigré des pots de cornichons et la framboise. En revanche, il boude la courgette.
Moi qui l'aime rôtie, farcie, sautée, veloutée, ça m'embête un peu.
Alors je ruse.
En pleine fixette sur l'huile de palme et les graisses hydrogénées, j'ai décidé de refaire mes pâtes à tarte maison. Je m'étais notée la recette express de Torchons et Serviettes dans un coin de la tête, je me suis donc lancée et le résultat est simple et pas mal du tout:
- 100 g de beurre que l'on fait fondre dans une casserole avec un verre d'eau, auquel on ajoute ensuite 2 verres de farine. Ca forme une boule, on met la boule dans le plat à tarte est on étale avec les doigts.
Simple, efficace, rapide. Je plussoie.
Là dessus j'ai mis une toute petite couche de Savora. Puis j'ai disposé 3 pommes de terre et 2 courgettes finement coupées en rondelles dans le plat.
Un peu de mozarella coupée très fin et disposée entre les rondelles de légumes.
Sel, poivre, muscade, un filet d'huile d'olive et au four à 200 jusqu'à ce que ça dore.
Voilà, c'était ma minute "je suis une foodista".
Au finish, V. en a vaguement grignoté un bout, occupé qu'il était à regarder les canards et jouer au cerf-volant.
Je n'avais pas pris en compte toutes les distractions qui pouvaient perturber nos pique-niques mais j'ai au moins la satisfaction de lui avoir fait manger, telle une maman sioux, un bout de la tarte qui cachait de la courgette sous la pomme de terre. 



jeudi 18 juillet 2013

La quille

En ce moment ma vie est un tableau de Magritte. Ou un Canada Dry.
Ça ressemble à des vacances mais ce ne sont pas des vacances.
Recevoir des copains sans se marcher dessus.
Improviser une grande tablée pour dîner.
Faire une promenade en bateau sur l'Erdre sur un coup de tête.
Aller à la plage le weekend.
Prendre tous les jours le petit dej dans le jardin. Le déjeuner et le dîner aussi.
Moi j'dis, c'est la quille.





vendredi 5 juillet 2013

De bien bons mélanges

Il paraît que Mercure rétrograde.
Je l'ai lu . Je ne sais pas ce que cela veut dire exactement mais apparemment si tout un tas de petits cailloux vous gênent dans la chaussure en ce moment, c'est normal. La faute à Mercure.
V passait la nuit chez mes parents, on avait donc la soirée pour nous. On a un peu enchaîné les trucs relous ces derniers temps alors on avait envie d'en profiter un peu. J'avais lu de bonnes critiques sur Lulu Rouget mais c'était complet. Sauf que le serveur m'a rappelée dans la foulée pour me dire qu'une table venait de se libérer. Je pense que Mercure avait décidé de rétrograder quelqu'un d'autre à ce moment là.
2 casques, un scooter, une robe qui vole, essayer de ne pas se perdre, trouver telle ou telle rue charmante.
On est arrivé à bon port en mode dolce vita.
A l'intérieur c'est très joli. Du gris, du métal, du bois brut, des photos, tout ce que j'aime.
En totale confiance, on a choisi le menu "Les yeux fermés" avec l'accord mets et vins.
Exquis. Tout. Les couleurs, les cuissons, les légumes, les poissons, les vins, la présentation.
Du rire, des larmes aussi, du homard avec du bœuf, des blablablas, des on-est-bien-quand-même-ici. Et en dessert, un truc divin, à base de framboises et de poivrons confits.
Bref, c'était une belle soirée, surprenante, avec de bien bons mélanges.

mercredi 3 juillet 2013

Celle qui allait à la plage

On ne va pas se le cacher, ce n'est pas facile tous les jours.
Reprendre tout à zéro avec comme seule constance un grand et un petit chéri, ce n'est pas hyper évident, peu importe les merveilles de technologie qui m'entourent.
Il y a des moments "mais pourquoi???????".
Des moments "mais quelle idée!!!!!".
Bref il y a des moments down.
Et puis il y a les petits bonheurs pour faire relativiser tout cela.
Un premier dîner sur les bords de Loire, au Restaurant Téo , pas mal du tout malgré un service hésitant. L'impression de se retrouver dans un décor un peu indus aux faux airs de Copenhague.
Un coup de foudre avec une table, en dur, pas une où on va manger, une où on mange dessus. Une vraie table à dîner. Le truc impensable dans notre appartement couteau suisse de Paris.
Un barbecue dans le jardin. Une marque danoise, la rolls il paraît. On est super branché Danemark en ce moment. (C'est le clin d’œil à une amie à qui on pense beaucoup).
Et puis une découverte sympa avec notre premier plouf de l'année. La Bernerie en Retz. Ce n'est clairement pas Deauville, ce n'est clairement pas là que se trouve miss playa 2013. Des bassins d'ostréiculteurs (notre nouvelle passion depuis le Cap Ferret), une plage plus proche d'un plan d'eau que d'une carte postale mais qui restera comme le lieu de ma première baignade. Ma cure de jouvence à moi. A 30 minutes de Nantes. Luxe suprême.
Plus tard quand je repenserai à cette période, je me dirai que ce n'était pas facile mais que quand même, aux premiers rayons de soleil, j'étais celle qui allait à la plage.