lundi 25 novembre 2013

A bicyclette

A quel moment sent-on qu'on a basculé dans l'après?
Un été un peu entre deux, avec des hauts et des bas, la tête ici, le cœur encore à Paris, une rentrée en fanfare et des weekends qui s'enchaînent autour de nos amis de là-bas venus nous voir ici. On commençait à se dire qu'il était temps de prendre un peu plus racine à Nantes.
La semaine dernière nous avons reçu localement. Et c'était très chouette.
Puis, alors que je rentrais de déplacement, franchir le panneau Naoned m'a apporté un petit sourire en coin avec le sentiment de rentrer à la maison, enfin.
Samedi midi nous avons emmené ma sœur et son amoureux déjeuner chez Emporio Guiducci. C'était la 2eme fois pour nous et c'était toujours aussi bon. On est resté un peu parler avec la patronne et ça fait du bien d'être un peu moins anonyme.
On a visité une jolie maison, qui sera peut-être la bonne, preuve que je me projette un peu plus ici désormais.
Et enfin, après d'agréables moments en famille, nous sommes allés faire un saut chez des copains de classe de V.
C'est pas grand chose un goûter. Pourtant j'avais l'impression de retrouver comme une petite vie de quartier, tous les trois, à toute allure, dans les premiers froids de Novembre, à bicyclette.





Et sinon Emporio Guidicci c'est comment?
Pour 15€ on boit un verre d'un excellent vin, on savoure de vraies antipasti et on mange les pasta du jour dans une sauce divine. Pour finir en beauté, on déguste un excellent café romain, torréfié dans la famille de la patronne et on accompagne ça de douceurs maison qui fleurent bon l'Italie.
Pour 15€, samedi midi compris, oui, vous avez bien lu.
Non, je n'ai pas d'action mais je reviendrai c'est certain.


jeudi 14 novembre 2013

Une femme girafe

En ce moment j'ai des tracas.
Je ne veux pas faire de cet espace la tribune de mes ennuis mais il y a pourtant il y des choses qui méritent qu'on les partage.
A 34 ans j'ai acquis une certaine lucidité sur moi-même, mes plus et mes moins, mes forces et mes faiblesses, un vrai SWOT dans ma tête. Et si toutefois la tentation de mettre un mouchoir sur mes défauts me venait à l'esprit, je croise souvent sur ma route des langues désarmantes de franchise qui me rappellent combien... j'ai l'implantation basse.
Pourtant ce ne sont pas les propos d'un coiffeur qui ont forcé ma lucidité ce matin mais Facebook. J'ai toujours en contact une fille d'une agence avec qui je bossais et qui porte désormais le carré flou, comme beaucoup de filles en ce moment finalement. 
Et là je constate que SON carré, sans être court, ne touche pas le col de son trench. Chose totalement IMPOSSIBLE chez moi, à moins de couper mon carré jusqu'aux oreilles.
Car non, je n'ai pas l'implantation basse, je n'ai tout simplement pas de cou. 
Une tête oui, bien remplie sans doute, posée négligemment sur les épaules, que je possède heureusement par deux. 
Une tête, deux épaules mais pas de cou. Signe révélateur d'une ascendance prolétaire qui n'avait pas à se soucier de son port de tête? Certainement.
La fille sans cou.
Il m'a fallu du temps pour comprendre pourquoi la queue de cheval ne m'allait pas du tout, pourquoi j'ai le carré qui rebique mais jamais le beau carré flou, pourquoi la coupe Rachel en 1998 ne fonctionnait pas sur moi.
Aujourd'hui je sais et je fais avec. Parfois ça m'ennuie, parfois j'aimerais que cela change, parfois j'aimerais que ce vieux contact Facebook ou une parole malheureuse arrête de me rappeler que jamais je ne serai une femme girafe.




dimanche 3 novembre 2013

Le plus vieux métier du monde

Le manifeste des 343 salauds.
Le dandy que j'admirais presque dans sa période 99 Francs, en partie parce que je pensais que mon entrée dans le royaume de la com faisait de nous des buddy, sent un peu le rance aujourd'hui même si il a gardé le sens de la formule
Une auditrice de France Inter faisait justement remarquer que non, le plus vieux métier du monde n'est pas pute, mais chasseur cueilleur. Elle encourageait donc Beigbeder à changer de vocation puisque le maintien des savoirs ancestraux lui tenait tant à coeur.
J'ai donc suivi le conseil de cette inconnue qui me fit sourire.
Au menu du weekend, du vrai, de l'authentique.
Un retour aux sources dans les bois pour cueillir des châtaignes à défaut de champignons. Châtaignes que l'on a mangées grillées autour du feu.
Ce matin, on s'est mis en route de bonne heure pour retourner à la Bernerie en Retz. Les plages, discutables pour la baignade, offrent à marée basse des huitres à profusion. On avait l'air un peu gauche à ne pas savoir exactement si nos gestes étaient les bons tout en glanant quelques conseils auprès des autochtones.
Au déjeuner, j'ai reconnu la satisfaction d'un lointain ancêtre dans l'oeil de F. A 2 reprises, il avait réussi à nourrir les siens, juste en s'adonnant aux joies du, véritable, plus vieux métier du monde.