jeudi 14 novembre 2013

Une femme girafe

En ce moment j'ai des tracas.
Je ne veux pas faire de cet espace la tribune de mes ennuis mais il y a pourtant il y des choses qui méritent qu'on les partage.
A 34 ans j'ai acquis une certaine lucidité sur moi-même, mes plus et mes moins, mes forces et mes faiblesses, un vrai SWOT dans ma tête. Et si toutefois la tentation de mettre un mouchoir sur mes défauts me venait à l'esprit, je croise souvent sur ma route des langues désarmantes de franchise qui me rappellent combien... j'ai l'implantation basse.
Pourtant ce ne sont pas les propos d'un coiffeur qui ont forcé ma lucidité ce matin mais Facebook. J'ai toujours en contact une fille d'une agence avec qui je bossais et qui porte désormais le carré flou, comme beaucoup de filles en ce moment finalement. 
Et là je constate que SON carré, sans être court, ne touche pas le col de son trench. Chose totalement IMPOSSIBLE chez moi, à moins de couper mon carré jusqu'aux oreilles.
Car non, je n'ai pas l'implantation basse, je n'ai tout simplement pas de cou. 
Une tête oui, bien remplie sans doute, posée négligemment sur les épaules, que je possède heureusement par deux. 
Une tête, deux épaules mais pas de cou. Signe révélateur d'une ascendance prolétaire qui n'avait pas à se soucier de son port de tête? Certainement.
La fille sans cou.
Il m'a fallu du temps pour comprendre pourquoi la queue de cheval ne m'allait pas du tout, pourquoi j'ai le carré qui rebique mais jamais le beau carré flou, pourquoi la coupe Rachel en 1998 ne fonctionnait pas sur moi.
Aujourd'hui je sais et je fais avec. Parfois ça m'ennuie, parfois j'aimerais que cela change, parfois j'aimerais que ce vieux contact Facebook ou une parole malheureuse arrête de me rappeler que jamais je ne serai une femme girafe.




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