jeudi 30 janvier 2014

Top chef et moi

Je dois admettre que je ne regarde pas beaucoup la télé.
Enfant, grâce à une combine de mon père, j'avais une carte permanente valable dans le cinéma de ma ville et j'ai pris goût aux salles obscures assez tôt. J'y allais toutes les semaines, si possible en VO.
Cette passion du film en VO était accentuée par l'arrivée du programme mensuel de Canal Plus, à une époque où le replay n'existait pas et où il fallait s'assurer de bien enregistrer le film qui ne passerait qu'une seule fois dans la langue de Shakespeare.
Plus tard, j'ai eu pour rituel le ciné du dimanche soir pour savourer les dernières heures du weekend. Je n'avais pas du tout envie de me lover sur un canapé à regarder la télé, il me fallait un bon ciné.
Aujourd'hui, j'ai gardé mon amour des beaux films mais je ne me donne plus suffisamment le temps pour en voir.
La faute aux séries qui m'offrent en un temps plus court, détente, esthétique, plaisir, le tout chez moi.
La faute à une vie plus remplie où le ciné trouve moins sa place.
A chaque fois que je me fais une toile, je retrouve pourtant le même plaisir de spectatrice et la même facilité à entrer dans l'histoire, là où la même chose devant la télé sur mon canapé me conduirait à piquer du nez/surfer sur internet/ virevolter dans la maison.
Mon esprit ne se fixe pas devant la télé. Je n'aime pas la télé.
Je n'ai jamais compris comment tant de personnes pouvaient disserter sur le programme de la veille au bureau, j'ai pour ma part souvent mieux à faire de mes soirées.
Et puis un jour il y a eu Top Chef.
Je suis fascinée par ce programme. Je sais que je vais y passer mes lundis soirs pendant plusieurs mois. J'admets que depuis quelque temps l'émission est trop longue, que je m'y ennuie un peu et n'apprends pas grand chose finalement.
Mais pourtant... je me rappelle avoir versé ma larme devant des éliminations quand j'étais enceinte, je souviens des textos échangés avec Sophie pour commenter les candidats et apprendre au passage qu'elle attendait des twins, des commentaires en temps réel avec Céline, de mon dîner  dans une robe verte chez Romain Tischenko pour mes 33 ans, chez Constant pour mes 34 - j'ai oublié la robe que je portais mais pas la lettre de démission que je venais de donner et qui allait nous envoyer à Nantes, de l'impression de retrouver de vieux amis quand réapparaissent les anciens candidats, de nos petites soirées en duo avec F, de mes envies de cuisiner davantage après...
Devant Top Chef, j'oublie toutes mes théories sur la télé qui rend con et je mesure surtout, année après année, comment ma vie évolue.
Le marqueur du temps qui passe, le plaisir des retrouvailles et des impressions partagées, plus qu'une émission de télé, c'est finalement tout cela qui se joue entre Top Chef et moi.



mardi 28 janvier 2014

La liste de mes belles choses semaine # 4


Grâce à Elisa et ses bonnes idées je redeviens plus assidue sur le blog et en plus j'apprends à me souvenir essentiellement des belles choses. J'ai lu récemment qu'il fallait s'obliger à se rappeler 3 souvenirs heureux d'une journée avant de dormir. Chacun sa technique, l'idée étant de développer la pensée positive.

Lundi: ma fièvre est tombée, enfin, mais c'est V qui prend le relais. On campe tous les 3 dans notre chambre, ce n'est pas reposant mais c'est fun.

Mardi: après moult hésitations, c'est officiel, nous sommes maintenant engagés dans la course au financement et aux projets de rénovation de la maison.

Mercredi: j'ai eu la fève! Elle se cachait dans le tranchette de galette que j'ai mangée au bureau. C'est un signe.



Jeudi: soirée parisienne avec mes copines. Je ne me lasse pas du moment où je monte dans le taxi à Montparnasse et observe Paris la nuit comme une touriste. J'ai adoré aussi que le chauffeur me demande "Vous revenez d'où comme ça?" comme si il était évident que j'étais du cru.

Vendredi: je n'ai pas réussi à caler de déjeuner entre mes rendez-vous. Ce n'est pas grave, j'en profite pour tester sur le pouce le Frenchie To Go. C'est un peu prétentieux dans son style décontracté, hors de prix, surfe sur la vague du parisien qui a des envies de Manhattan comme si la culture street food était notre nouvelle madeleine de Proust. Voilà tout ce que je me disais jusqu'à ce que je goutte au bacon scone. Damned c'est totalement délicieux.




Samedi: une après-midi à glander chez moi. Tellement rare. Tellement bon.

Dimanche: me laisser bercer par mes parents. Manger des scones pour le goûter, une soupe maison pour le dîner et rentrer en moins de 2 à Nantes pour se coucher.

La belle semaine à vous!

mercredi 22 janvier 2014

La liste de mes belles choses semaine # 3

On continue à chercher le positif, même quand on nage en pleine semaine de la loose.
Il y a avait du challenge dans cette 3ème semaine de l'année mais heureusement j'ai de l'humour.

Lundi: je reçois mon petit plaisir des soldes, les jolies bottes APC auxquelles j'ai patiemment résisté toute la saison. Dommage, mon mollet n'est pas taillé pour le design APC. Allé c'est pas grave, mon compte va repasser créditeur.

Mardi: joie d'une virée chez Carrefour en famille. Non mais la vie rêvée, c'est pour des moments de qualité comme çà qu'on a quitté Paris. Pour nous remettre de cette expérience on décide qu'une Petite Gavotte tous les 3 est bien méritée. On a toujours une bonne excuse pour manger une crêpe.

Mercredi: et hop, un bobun au canard. Attention, je ne le sais pas encore mais c'était la journée wizz.

Jeudi - Vendredi - Samedi: une triplette à 40° de fièvre, je ne sais pas plus ce que j'ai dit, fait, quel jour on était mais c'était les tropiques dans mon corps.
Et hop une petite chanson pour illustrer tout ça.



Dimanche: ouf la semaine est finie. On invite les copains nantais à manger la dernière galette de 2014. Je sais maintenant qu'il y a des gens qui arrivent à trouver 2 fois la fève dans le même gâteau. Tout le monde n'a pas la même poisse que moi.

La belle semaine à vous aussi, dans une démarche chaloupée comme Mireille Dacq!

lundi 20 janvier 2014

La malade imaginaire

J'ai souvent eu le sentiment d'étouffer un peu et de manquer de moment pour moi.
Alors de temps en temps, je braquais les projecteurs sur mon nombril et décrétais qu'il était plus que mérité de faire un petit break et de sécher un peu. 
Moi qui jusqu'au bac n'avais jamais osé faire l'école buissonnière, je me suis plus qu'autorisée ces moments de pause à partir de la prépa. 
Et régulièrement, ensuite, dans mes études et au boulot. Le tout sans aucune culpabilité puisqu'à côté de ça je ne prenais jamais d'arrêts de maladie, ne mentais pas vraiment et avais juste écouté un peu plus qu'à l'habitude un pet de travers ( horrible expression mais je n'ai pas trouvé mieux), étant sur pied dès le lendemain.
Avec l'arrivée de mon adorable enfant, on aurait pu penser que le phénomène aurait pris de l'ampleur puisque l'excuse était toute trouvée. Et bien non. Par superstition un peu, des fois qu'une terrible maladie s'abatte sur l'adoré en représailles de mon mensonge. Par sens des responsabilités, aussi, s'agirait pas de finir sans boulot, sans argent, sans toit pour avoir trop écouté un rhume.
Avec F nous partagions cette tendance à la petite flemme régulière qui remet à jour les compteurs. Avec l'arrivée de V. nous n'avons pas abusé du truc même si de temps à autre, on s'écoutait et convenions ensemble d'une petite journée que nous appelions "un buisson" et qui consistait souvent, au pied levé, en une pseudo grasse mat', un chouette déjeuner et une virée en scoot dans Paris à faire du shopping.
J'aurais aimé dire que nous en profitions pour lire ou nous faire une expo mais j'ai peur des mensonges, je viens de l'écrire.
Bref, tout ça pour dire que depuis que je suis Nantaise je n'ai jamais ressenti le besoin de faire un buisson. Biensûr je me languis des moments volés avec mon homme mais je préfère les vivre autrement. 
Suis-je devenue raisonnable, équilibrée, passionnée par mon job, ou super chiante? Est-ce l'air nantais? La vie plus douce? La tentation nombriliste moins marquée ici?
Reste qu'hier j'ai dû partir du boulot et prendre mon après-midi. La vraie raison c'est que l'école m'a demandé de venir chercher mon petit fiévreux. En le soignant je me suis rendue compte que je n'étais pas en forme non plus et qu'on était copain de fièvre.
J'ai donc passé l'après-midi au lit à geindre et tousser. Pour de vrai. Idem aujourd'hui. 
En buvant mon lait chaud au miel, entre deux poussées de fièvre, je me disais qu'il était bien loin le temps de la malade imaginaire.




lundi 13 janvier 2014

La liste de mes belles choses #semaine 2

Coucou c'est moi, me revoilà.
Bonne année, meilleurs vœux, joyeuse détox et all the best du fond du coeur.
2013 m'a laissée sur les genoux, la faute à une année tendance montagnes russes dans la vie des Mafavic.
J'ai donc accueilli 2014 à bras ouverts avec une envie de sérénité, de positif et de bonheurs simples.
Je ne ferai pas de liste des bonnes résolutions, ce serait risquer de ne pas les tenir.
Je sais simplement, au fond de moi, que mon fil rouge de cette année sera le mot "Famille" car là est finalement l'essentiel.
Comme l'a un jour très justement fait remarquer Martoche, la maman philosophe de ma très chère Caro, ce n'est pas tant ce qui nous arrive qui compte que la façon dont on le vit. J'ai pour ma part décidé de voir les choses uniquement sous l'angle du bon œil en prenant le temps de le consigner ici.
L'idée n'est pas de moi mais d'Elisa, le blog qui donne envie d'afficher un sourire ultrabright, et je vais comme elle tenter de noter mes 7 bonheurs de la semaine.

Lundi: reprise du pilates et beaucoup de plaisir à sentir les muscles qui s'étirent et les tensions qui lâchent.
Mardi: ma pause dej se transforme en moment détente et je ressors presque brunette.
Mercredi: F et V viennent à ma rencontre pour déjeuner tous les 3 autour d'une crêpe. Crêpe très mauvaise mais comme il est question de ne consigner ici que le positif, je n'en dirai pas plus.
Jeudi: nous avons distribué le pain tous les 3 dans notre Amap, V se prenant pour un petit boulanger et moi discutant fascinée avec le producteur de se reconversion. Je suis toujours admirative des gens qui osent sortir des sentiers tout tracés, étant moi-même si peu capable de le faire.
Vendredi: nous avons signé un compromis de vente pour une maison. A nous les travaux, les plans, la déco, la chine, les beaux projets.
Samedi: jolie journée d'anniversaire de F avec mon papa, ma sœur et son Jules qui étaient là pour l'occasion.
Dimanche: une autre très belle journée en famille, maman nous ayant rejoints. Je retiendrai plus particulièrement le moment "thé mère et filles" en écoutant de la musique.

Voilà, j'ai un peu l'impression d'être une actrice qui raconterait sa semaine dans une page du ELLE.
Pourtant je sens déjà les bénéfices de cette nouvelle année pleine de promesses à ne faire que la liste de mes belles choses.




PS: je vais tenter à l'avenir d'illustrer mes belles choses par des photos (je sens que vous regrettez à mort de louper ça cette semaine et ainsi de ne pas me voir faire un swan dive en pilates). Comme je n'avais pas anticipé pour cette première, je trouvais que cette photo prise ce matin de la fenêtre de mon bureau illustrait bien l'idée générale: des arbres nus et un peu tristes, une rincée de pluie mais entre les branches, miracle, un bel arc-en-ciel pour qui veut bien le voir.
Bonne semaine!