jeudi 26 juin 2014

Tuer le fantôme

Craindre parfois que le pire arrive.
Vivre avec cette petite boule qui sert les tripes, accélère le rythme cardiaque, écourte même les nuits.
Imaginer ce qu'il se passera si, préparer mes réactions à, et finalement stresser par anticipation.
Un jour bim, ce que je craignais a lieu, j'ai presque envie d'écrire "enfin".
Comme prévu, cela secoue, comme imaginé, je suis un peu perdue.
Et puis se relever. Jeter un coup d'oeil à droite, à gauche, réaliser que même un peu cabossée je suis debout.
Se recentrer sur les essentiels et relever la tête.
S'étonner de se sentir presque plus légère avec tout ce stress en moins et réaliser comme il est salvateur de tuer le le fantôme.


La liste de mes belles choses semaine #25

Un peu en retard mais pas tant que cela, la liste des petits plus de la semaine dernière.
Lundi: on prend le temps de choisir de jolis carrelages, enfin de la déco dans les travaux!
Mardi: invités à une jolie fête de quartier, on profite de l'été
Mercredi: dernier cours de cuisine, atelier homard au barbecue dans un parc que je ne connaissais pas encore
Jeudi: une coupe de champagne aide à se remettre d'émotions imprévues
Vendredi: je regarde le foot avec mon fils
Samedi: une ballade en famille en fin de journée pour s'aérer la tête et sortir un enfant qui à la varicelle
Dimanche: varicelle, on fuit le soleil, on sort la cocobox et on peint en famille à l'ombre dans le jardin



On serre les dents, on garde la tête haute et on focuse sur le positif pour cette nouvelle semaine.

mardi 17 juin 2014

Le bilan

Il faut rendre justice aux Neg' Marrons.
Depuis plusieurs jours, les lumières, les odeurs me sont presque familières, un petit air de déjà-vu. Nous avons fait une année complète. Rien que de l'écrire je n'en reviens pas moi-même.
J'ai survécu à ma quasi expédition à l'autre bout de la terre, je ne suis plus parisienne depuis maintenant un an.
Alors forcément, je pèse le pour et le contre, je me jauge et me juge.
Et là, c'est le drame.
A chaque fois, je n'y coupe pas, j'ai un refrain qui me trotte dans la tête
" Le temps passe passe et passe 
Beaucoup de choses ont changé
Qui aurait pu s'imaginer que le temps se serait si vite écoulé
On fait le bilan, calmement, en se remémorant chaque instant
Parler des histoires d'avant comme si on avait cinquante ans"
Ce petit mix de reggae rap dance-hall, tellement 2000, ça vous flingue votre réflexion.
Bref, je reviens très vite, une fois que cette chanson me sera sortie de la tête, pour vous faire, de cette étrange année écoulée, le bilan.




La liste de mes belles choses semaine #24

Cette semaine s'annonce un peu tumultueuse, alors autant regarder un coup dans le retro pour se concentrer sur les bonnes choses de celles qui vient de se passer.

Lundi: se retrouver après le boulot, direction la plage pour un plouf, manger une crêpe et rentrer à la maison. Ma définition du luxe.
Mardi: une journée tunnel, je me couche avec Mad Men
Mercredi: Les agendas commencent à se remplir de trucs sympas made in Nantes, ça fait du bien.
Jeudi: mon binôme au boulot rentre du Japon et m'offre quelques petits souvenirs Kawai
Vendredi: journée off, je fais le marché de Talensac sans la foule du weekend, V fait son spectacle de fin d'année à l'école, on improvise un barbecue dans le jardin avec les copains.
Samedi: un cours de crochet chez Henry et Henriette, une glace mère-fils place royale, une soirée fête des pères un peu en avance
Dimanche: un ami éternel vient passer la journée avec sa petite famille chez nous, on papote par-dessus les rires de nos fils et on prend des nouvelles de tout le monde.


jeudi 12 juin 2014

La coupe du monde

Aujourd'hui je me suis accordée une petite pause chez mon esthéticienne préférée.
Pas un spa, pas du luxe, juste le charmant institut près du bureau qui m'offre régulièrement une bulle de douceur. Le genre d'endroit où on m'appelle "Madame mon nom", où on se souvient de mes derniers propos, prend des nouvelles de mon fils V, de ma dernière réunion importante mais surtout se on se souvient de mon parfum, un léger pschit de Petite Chérie en partant. Merci beaucoup, bonne fin de journée et à très vite, oui oui on a bien pris le prochain rdv.
Je m'étonne souvent de ces échanges informels et sans enjeu, si faciles et si légers.
Aujourd'hui elle se décide à me parler foot, à me demander si monsieur ne va pas passer trop de temps devant la télé. Je lui réponds, mais non mais non, monsieur est raisonnable. 
(soupir... je n'avais pas imaginé qu'il serait ce soir devant Brésil Croatie avec le même appétit que moi devant Downtown Abbey).
Et voilà qu'il me prend de lui parler de mes souvenirs de France 98, de cette liesse sur les Champs Elysées le soir de la demie, du jour de la finale où j'ai fait partie des gens au bord de la route qui applaudissaient le bus des joueurs se rendant au Stade de France, tout nouveau tout beau, de F que je ne connaissais pas encore et qui y était stadier. J'ai alors repensé à cet étrange été où tout semblait possible. Les années Jospin, le premier boom de l'internet, la France qui pouvait encore s'envisager black-blanc-beur, la crise derrière nous. Il paraît que Paris avait de faux airs de la Libération.
Un moment j'ai compris que je l'avais perdue.
Je lui ai demandé naivement: Mais vous ne vous souvenez pas?
Elle m'a répondu que si, vaguement, mais bon, elle avait 4 ans.
4 ans??? Presque l'âge de mon fils.
D'un coup je ne faisais plus un petit 38, je n'avais plus 19 ans.
J'ai repensé à celle que j'étais alors, je me suis demandée si je m'étais imaginée ainsi maintenant. La réponse était non, pas du tout. Je pense que je n'avais jamais essayé d'esquisser mentalement mon avenir.
Je me suis dis que la bilan n'était quand même pas trop mal.
A 35 ans, en pleine séance de palper-rouler,  je me suis surprise à devenir une philosophe de la coupe du monde.


PS: et si des Nantais passent par là, je vous conseille vraiment d'aller vous faire chouchouter chez Marie Beauté à Nantes et Vertou




mardi 10 juin 2014

La liste de mes belles choses semaine # 23

Petit exercice de pensée positive, sur une idée d'Elisa.

Lundi: rentrer plus tôt et les croiser alors qu'ils partent jouer au tennis, observer la fierté du petit qui accompagne son père et celle du papa qui voit son fils grandir
Mardi: good evening Paris, je découvre une petite fille et son papa attendri
Mercredi: errer dans le Marais et retrouver le G6 au complet pour dîner
Jeudi: un tête-à-tête improvisé avant de sauter dans le train du retour
Vendredi: commencer la journée par un footing matinal et la finir par une pizza dans le jardin en écoutant passer l'orage
Samedi: buller dans une chaise longue avec un chat, puis fêter un anniversaire surprise chez des copains où je pleure de rire.
Dimanche: un brunch en famille sous le soleil et face au château au Bistronome Nantais ,en pleine effervescence des Géants.



Smile, la vie est belle!

jeudi 5 juin 2014

Boys boys boys

Je faisais fausse route.
Je croyais que ce qui me manquait le plus ici était mes copines. Ce n'est pas tout à fait vrai.
Évidemment, je regrette un peu le manque de spontanéité pour se faire un petit dîner en semaine mais finalement, personne n'a plus vraiment 20 ans et il faut à chaque fois 61 mails pour caler une date, sans enfant, ni mec. Le temps que cela soit possible je suis de nouveau à Paris pour un soir si bien que je manque rarement nos dîners de girls. 
Alors certes, je vais louper quelques goûters, je ne pourrais pas voir en un seul dîner mes différentes cops mais finalement je ne rate pas l'essentiel. Je m'épargne peut-être aussi, au passage, quelques épisodes de cette étrange compétition que se jouent toujours un peu les groupes de filles, version féminine  du "qui a la plus grosse" chez nos homologues masculins. Oui mes chères et tendres, si vous passez par là, ne vous offusquez pas et admettez la part de bitch qui est en vous.
Pourtant, je ne rentre pas amère de cette énième escapade parisienne puisque j'ai enfin compris ce qui me manque le plus à Nantes. 
Moi qui ne jure que par toutes mes amies, ce dont je manque cruellement ici c'est d'hommes. (ne te vexe pas mon chéri, tu es parfait, ce n'est pas de toi dont il s'agit)
Un dîner chez mon meilleur ami, pour rencontrer sa petite merveille récemment née, et une terrasse au soleil avec le parrain de mon fils m'ont fait comprendre que je manque de ces moments de totale franchise où tu oublies le jeu des apparences 3 minutes pour faire tomber les masques, te moquer de toi-même, avouer tes craintes et rire franchement.
J'ai la chance d'avoir toujours pu cultiver des amitiés masculines. Jusqu'à ce midi je n'avais pas conscience de les avoir un peu mises de côté alors qu'elles me font le plus grand bien. 
Merci à vous pour ces trop rares moments où je suis complètement moi-même, vous êtes un peu mes boys boys boys.






 Ps: comment je vais booster mon référencement naturel... Tous ces inconnus qui vont débouler ici pensant retrouver des photos de Sabrina!

lundi 2 juin 2014

Run Baby Run

Je n'ai jamais eu la moindre endurance.
Je me souviens pourtant en 6ème avoir réussi le test des 20 minutes de stade sans trop de difficulté j'étais pourtant bien lancé mais je n'ai quasiment jamais réitéré l'exploit ensuite.
Ah si... En première j'ai acheté un horrible cycliste en plastique qui devait me faire suer -et donc maigrir- à chaque fois que je courais. J'ai dû l'utiliser 3 fois, porté avec mon sweat à capuche Champions USA, en ayant l'impression d'être un peu dans une série américaine sauf que la banlieue n'a rien à voir avec Palm Beach.
Plus récemment, j'ai bien tenté de suivre F quelques fois, mais j'attaquais directement par 45 minutes - que je tenais par je ne sais quel miracle de la nature- lui se moquait gentiment de mon rythme de tortue et moi pendant 2 jours je ne pouvais plus marcher, j'étais cramée.
L'an dernier, un poil complexée par les sylphides qui m'entourent au bureau, j'ai presque failli m'y mettre vraiment. Puis j'ai rangé mes baskets dans un carton en quittant les Buttes-Chaumont et je devais penser que l'air nantais me conviendrait moins bien que l'air parisien puisque je ne suis jamais allée courir dans le magnifique Parc de Procé qui m'entoure.
Mais ça, j'ai envie de dire, c'était avant.
A force de lire les récits de footing de Shalima, je commençais à me dire qu'il y avait peut-être finalement un truc sympa dans le fait de courir.
Sur le blog de Caro, j'ai entendu parlé d'une appli pour les nuls du footing, C25K.
Une fuite de bon cholestérol et la peur de mourir à 35 ans d'un infarctus on fait le reste.
Un matin j'ai téléchargé mon appli, enfilé le legging, chaussé mes baskets, mis un casque sur mes oreilles et zou, c'était parti pour un programme de 30 minutes de running 3 fois par semaine, pendant 9 semaines.
Soyons honnête, ce n'est pas exactement du running au début, c'est plus une alternance de marche rapide et de course. Du coup c'est facile, c'est gratifiant, ça ne vous crame pas tout d'un coup.
Chose totalement impensable, je m'y suis tenue et plus encore, ça m'a plu.
J'ai profité des weekends à rallonge pour caler facilement mes sessions dans mon agenda et depuis je pars toujours avec mes baskets pour être certaine de tenir mes séances.
Je finis bientôt ma 6eme semaine, maintenant c'est essentiellement de la course et je suis désormais capable de partir au saut du lit avec le sourire.
Pour m'aider à y arriver, j'ai trouvé quelques astuces:
- Je cale mes 3 joggings dans mon organisation de la semaine avec une séance que je laisse flottante pour m'autoriser aussi à ne pas y aller si ce n'est pas le bon jour mais pouvoir la caser malgré tout à un autre moment.
- Je podcaste des émissions de radio que j'écoute en courant, sur moi cela fonctionne bien mieux que la musique, mon esprit se fixe sur autre chose et le temps file sans trop de souci. Point non négligeable, j'apprends des trucs en même temps. Une expérience complète d'un esprit sain dans un corps sain quoi.
- J'ai complété C25K (qui veut dire from Couch to 5 Kilometers, tout un programme) par Runkeeper afin de garder en mémoire ma vitesse, mon rythme, mes calories et mes parcours car oui, on se prend vite au jeu d'améliorer ses -modestes- performances. Mon côté bête à concours ressort un peu mais je crois que ça fait ça à tout le monde.
- J'ai investi dans une tenue totalement fluo kids qui me donne la sensation de faire partie de la tribu des runners et a un peu aussi officialisé le fait que oui, je cours 3 fois par semaine.
- J'ai trouvé mon moment: le matin. Alors oui c'est parfois dur de sortir de la couette mais 1/ ça l'est globalement de moins en moins, 2/ c'est toujours plus facile que de prendre sur mon temps du soir où j'ai juste envie d'être cool à la maison avec F et V
- Je poste un statut de mes courses sur Facebook, c'est un peu egotrip comme truc mais ça me permet de maintenir ma volonté en mettant une pointe d'orgueil dans tout cela.
Bref, le bilan après 6 semaines:
- un souffle bien meilleur et un rythme de course qui s'améliore
- un impact sur le moral avec la sensation de me reprendre un peu en mains
- un boost de l'estime de soi
- un léger remodelage de la silhouette même si il y a encore du boulot
- des journées globalement plus toniques quand elles commencent par un footing
- étonnamment, moins de douleurs au genou
- une meilleure condition générale: signe qui ne trompe pas, j'ai réussi à grimper facilement à l'échelle en corde du bateau et me hisser à la force des bras. Ceux qui connaissent ma grâce naturelle comprendront qu'il s'agit d'un changement radical...
Je ne suis pas au bout des mes peines et j'espère pouvoir dire dans quelques mois que je me tiens toujours à ce nouveau rythme mais pour le moment, je dois avouer que je suis un peu fière de moi, ce qui finalement n'arrive pas souvent.
Alors toi qui me lis (allo, y a quelqu'un?), si tu hésites encore, vas-y, run baby, run.



La liste de mes belles choses semaines # 21 et # 22

Des ponts, le temps qui file, et hop, on rattrape 2 semaines d'un coup.

Lundi: faire une réunion dans la pelouse. Ok ce n'est plus la rue Montorgueil mais ça a son charme.
Mardi: j'ai traîné au lit le matin et suis arrivée tard au bureau, oui c'est mal mais ça fait tellement de bien.
Mercredi: ça y est, les travaux commencent enfin dans la nouvelle maison.
Jeudi: le truc improbable, une soirée aux frais de notre banquier, avec les neonantais, la cops du boulot et sa famille. Ça picole et ça rigole au pied du Château des Ducs.
Vendredi 23: on se retrouve tous les 3 pour faire l'état des lieux des murs tombés, apprécier les volumes et se dire qu'on est un peu cinglés quand même mais qu'on a bien fait.
Samedi: une virée shopping en famille dans les rues de Nantes. Bilan: des robes, des livres pour enfants, de la jolie vaisselle et du bon temps.
Dimanche: Mes cadeaux de Fête des Mères au réveil, puis un petit ciné avec les kids et leurs rires contagieux pendant que les mâles tâtent la balle.


et une semaine avec un grand pont, mes semaines préférées.

Lundi: La Flûte Enchantée à l'Opéra Graslin avec le sentiment qu'on aurait d'un coup rétréci Garnier
Mardi: rentrer chercher V à son atelier d'anglais, échanger quelques mots avec l'américaine et avoir envie de booker des billets pour New-York...
Mercredi: le début d'un long weekend kids free. On se retrouve pour dîner à la Raffinerie et tester une nouvelle bonne table nantaise.
Jeudi: un moment de pur délice au Manoir de la Boulaie autour de la cuisine de Laurent Saudeau, c'est bon, c'est fin, c'est surprenant, c'est délicat.
Vendredi: l'épreuve de l'achat du maillot de bain est passée, on est prêt pour les bains de l'été, direction le Morbihan avec Vivi. Reprendre la conversation là où on l'avait arrêtée quelques mois plus tôt, remettre à jour les dossiers, prendre des nouvelles de gens qu'on voit moins et savourer une belle amitié qui passe les années.
Samedi: une sortie en bateau jusqu'à Groix sous un soleil radieux, un plouf jusqu'à la plage pour étrenner le nouveau maillot, dans un eau à peine fraîche et inaugurer le premier vrai bain de l'année.
Dimanche: mes parents nous ramènent V, on profite d'une douce fin de journée tous ensemble dans le jardin. Comme j'aime encore plus la saveur de mes weekends depuis que nous sommes ici.



Une semaine de 5 jours, mais comment vais-je survivre?!